
D’après une étude de Cortni Borgerson, les lémuriens sont menacés par un commerce de viande illégal alarmant. Les consommateurs urbains sont dans le viseur.
D’après une étude fracassante menée par l’anthropologue et biologiste de la conservation, Cortni Borgerson, Madagascar se dirige tout droit vers une tragédie écologique. L’extinction des lémuriens – les plus anciens primates vivants du monde – n’est plus seulement due à la déforestation, mais à un commerce de viande illégal qui prospère dans l’ombre des villes. La vérité est brutale : ce ne sont pas uniquement les populations affamées des campagnes qui sont en cause. L’étude révèle que la demande est tirée par les consommateurs urbains et aisés, qui transforment la chair de cette bête en un mets de luxe et de prestige. Près de 13 000 lémuriens sont abattus chaque année, une hécatombe alimentée par des citadins prêts à payer le prix fort, croyant à tort que cette viande offre une saveur supérieure ou, pire, des vertus de jeunesse. C’est une contradiction déconcertante qui résume le mal-être ambiant. Pendant que la majorité de la population se bat contre l’insécurité alimentaire, une minorité utilise son argent pour consommer illégalement ce primate, affichant une dérive sociétale et un mépris total de l’héritage culturel. Le commerce se fait en catimini, mais il existe, comme la carte discrète de certains restaurants. Heureusement, l’espoir subsiste. Les chasseurs, eux-mêmes contraints par la misère, le disent : ils cesseraient ce trafic s’ils avaient une alternative décente. L’équipe de Cortni Borgerson dénonce l’urgence d’agir : il faut des sanctions, mais surtout des moyens de subsistance viables pour les populations, et des campagnes chocs pour briser cette mode macabre et ce snobisme de la viande sauvage.
Recueillis par Maminirina Rado




Faites des élévages. est ce que je vais obtenir une license, ou est ce que certains bobo-écologistes vont arreter tout le projet ?