L’éternelle question, « comment des espèces déclarées rares de Madagascar et de surcroît très menacées se retrouvent dans un zoo à l’étranger ? ». Voilà que Zaza, un fosa mâle de sept ans, vient de débarquer à Chester en Angleterre depuis San Diego aux Etats–Unis. L’objectif, faire que le bonhomme s’accouple avec une femelle déjà installée sur les terres du Roi Charles depuis 2018. Les zoologistes espèrent ainsi lutter contre l’extinction de cette espèce endémique à Madagascar. Ensuite, pour l’avenir des futures progénitures, nul ne sait s’ils ou elles vont être réintroduits dans leur environnement naturel, c’est–à–dire dans les forêts de la Grande Île. Du moins, l’honnêteté et la morale scientifiques exigent cela. Si l’on fait un calcul simple, Zaza est aujourd’hui âgé de sept ans. Son départ loin de ses terres se trouverait donc entre 2019 et 2025. Le fosa peut se séparer de sa mère à partir d’un an. Si ce n’est pas le fruit d’un trafic, il y aurait eu probablement entente entre les autorités malgaches et étrangères. Selon le droit international sur les espèces menacées, des documents comme un permis d’exportation sous la bénédiction des responsables locaux sont nécessaires. La traçabilité du parcours de la bestiole depuis Madagascar, « désignation de son port de sortie » figurerait aussi dans les documents. Les pandas, espèces hyper protégées en Chine font l’objet de tapage médiatique lorsque des zoos d’autres pays « empruntent » l’un de ces animaux. Les animaux avec leur gardien chinois voyagent en avion sur les sièges passagers. L’évènement est aussi rendu public. Marque de l’importance ultime accordée à l’Etat chinois à son environnement. Et aussi dans un souci de clarté envers les contribuables.
Maminirina Rado
