Trois jours après le naufrage d’une vedette au large de Nosy-Be, qui a tué dix femmes, les responsables de la gendarmerie et de la police nationale ont tenu, hier, un point de presse donnant le bilan définitif de cet accident. L’on a appris que les deux skippers de La Coque restent pour le moment introuvables. Ils font l’objet d’une recherche. On connaît également le propriétaire de la vedette. Pour l’instant, ils n’ont pas encore donné les noms de ces trois personnes, secret de l’enquête oblige. Et les responsables d’indiquer qu’en tout, huit personnes sont sorties vivantes de cette catastrophe. Deux autres manquent pourtant à l’appel, selon toujours les responsables. Elles seraient encore en vie, ont-ils ajouté, se référant à des informations recueillies au cours de leurs investigations. Ce qui porte à 20 le nombre de ces candidats à l’émigration clandestine. Ces personnes étaient montées à bord avec ce qu’elles appellent des compensations des frais à vendre une fois à destination : des paquets de « paraky » et quelques bottes de cannabis, selon toujours les informations. Sur un tout autre plan, l’on a appris au cours cette rencontre avec la presse que malgré les recherches, l’épave de la vedette n’est pas encore localisée. Vu l’importance de l’affaire, l’enquête sera transférée à Antsiranana, à un niveau supérieur. On ne sait pas, par contre, si les autorités connaissaient l’existence de ce réseau de passeurs à Nosy-Be.
Mardi dernier vers 3 heures, une vedette a quitté Nosy-Be pour Mayotte avec à bord 20 personnes, candidates à une émigration clandestine. En pleine mer, le moteur de l’embarcation a connu des ratés pour finalement s’arrêter. Et c’est la catastrophe.
r.s.
