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mercredi, juillet 2, 2025
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Naufrage de Francia III et crash d’hélicoptère : Ouverture d’une enquête

Oscar Oscar fera partie de l’histoire de l’aviation militaire malgache.

L’hélicoptère Oscar Oscar accidenté lundi dernier était-il équipé pour un vol de nuit ? Le naufrage de Francia III a fait perdre plusieurs vies et mérite des éclaircissements. Le conseil des ministres de mercredi dernier promet des mesures appropriées et le secrétaire d’Etat en charge de la gendarmerie affirme que le transport clandestin de voyageurs est connu sur l’axe maritime de la côte Est du pays. 

Une enquête devrait suivre l’accident d’hélicoptère survenu, lundi, dernier à Ambatomalama, commune Mahambo, à l’issue duquel deux officiers de l’armée ont perdu la vie. Le colonel Olivier Andrianambinina et le lieutenant-colonel Hery Rakotomiliarison n’ont pas survécu au crash. Contrairement aux deux rescapés, le sous-lieutenant Laitsara Jimmy Andrianarisoa et le général de corps d’armée Serge Gellé. Ce dernier a soutenu que « les rafales de vent ont provoqué l’accident ». Voilà une piste déjà évoquée et confirmée par le « témoin et rescapé » de l’accident, selon les propres termes du général Serge Gellé. Dans un long entretien diffusé sur une chaîne de télévision locale, ce dernier a exposé les circonstances de son accident avec l’hélicoptère de l’armée au large des côtes d’Ambatomalama, près du village balnéaire de Foulpointe. 

Météo. L’affaire a provoqué des réactions, mais a également suscité les interprétations les plus polémiques. Toutefois, selon le général Serge Gellé, « ce crash n’a aucun dessous politique ». « Il s’agit d’une mission de sauvetage diligentée par le chef du gouvernement qui s’inscrit dans le cadre du naufrage du bateau Francia III et qui a tourné au drame à cause des circonstances météorologiques » a-t-il martelé.  Pour le secrétaire d’Etat à la gendarmerie, toute idée d’associer cet accident d’hélicoptère à Ambatomalama à une « affaire politique » est complètement erronée. Et il a mis en garde dans ce sens. « Pour la mémoire et le respect des vies des compatriotes qui ont péri dans cet accident », le général Gellé a donc appelé à une « certaine retenue ». 

BNGRC. « Le point d’impact a été à quelques minutes de Foulpointe, où nous avions prévu d’atterrir » a témoigné le général, mais le sort a décidé autrement. Vers 19h, quelques minutes après l’accident, ce dernier a perdu de vue son équipage et a commencé à amorcer sa survie en mer. Il aurait dû être sauvé par une équipe de secours du Bureau national de gestion des risques et catastrophes, mais cette dernière est tout sauf une équipe compétente de secouristes si l’on se fie aux déclarations du général Serge Gellé vendredi dernier. « Les secours dépêchés par le BNGRC m’ont raté de peu puisqu’ils n’ont pas entendu mon appel au secours à cause du bruit du moteur de la vedette qui a embarqué les secouristes ». Or, dans des circonstances similaires, selon toujours le général, le moteur doit être coupé, une fois que les secouristes parviennent au point d’impact. Le général Serge Gellé a donc dû se battre corps et âme pour tenir pendant les heures en mer pour survivre jusqu’au petit matin. Épuisé, mais avec un moral de fer, le patron de la gendarmerie a repris son souffle une fois qu’il a croisé en mer des pêcheurs qui l’ont embarqué vers Mahambo.  

Vigilance. Plus de 80 personnes ont péri dans le naufrage de Francia III. Plusieurs corps retrouvés ont été enterrés la veille de Noël à Soanierana Ivongo. Une enquête, dirigée conjointement par la gendarmerie et la police, sera également ouverte pour faire la lumière sur ce drame. Face à l’ampleur des dégâts, les autorités promettent ainsi des sanctions contre les responsables de ce naufrage. Une chose est sûre, selon le secrétaire d’Etat en charge de la gendarmerie : « Il est pratiquement impossible que personne n’ait vu le départ de ce petit bateau depuis le port » a soutenu le général Gellé, vendredi dernier, sur une chaîne de télévision locale. Pourquoi les autorités locales en charge de la surveillance portuaire ne sont pas intervenues pour  stopper Francia III en train d’embarquer une centaine de personnes à bord? Par quel moyen, le bateau a-t-il pu embarquer ces personnes-là et échapper à la vigilance des autorités locales ? Les autorités ont-elles été réellement sur place au moment du départ du petit bateau pour assurer une surveillance effective au niveau du port ?  

Transparence. Le conseil des ministres de mercredi dernier a annoncé que « des décisions adéquates » seront prises en fonction des résultats des enquêtes qui vont être menées dans le cadre du naufrage de Francia III près de Soanierana Ivongo. La rigueur, l’impartialité et l’intransigeance de l’enquête sont très attendues pour ce cas qui a fait perdre la vie à plus de 80 personnes. D’autres réclament également la transparence sur l’affaire. En tout cas, le transport clandestin de voyageurs est une pratique courante dans cette partie de l’île, a affirmé le secrétaire d’Etat de la gendarmerie. En effet, si l’activité fleurit, mettant en péril plusieurs vies, le laxisme, voire la complicité, de certaines autorités locales mérite d’être abordé dans le cadre de cette enquête que l’Etat va mener. Un cas similaire risque de se produire si la fermeté n’est pas d’usage. 

Rija R.

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