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lundi, mai 12, 2025
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Ndrina Ralaimanisa : Le réseau, un outil important pour progresser ensemble

Intervenant lors d’une conférence organisée dans le cadre du centenaire de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo, Ndrina Ralaimanisa, directeur de la Communication institutionnelle et des relations publiques de BNI Madagascar, nous parle de l’importance du réseau, en tant qu’outil pour progresser ensemble. Interview.

Vous êtes connu pour être un homme de réseaux, pouvez-vous expliquer l’importance de les intégrer ?

Ndrina Ralaimanisa : Le réseau permet d’agir, de partager et de renforcer votre développement personnel ; mais aussi de développer vos activités, vos passions, et autres, car votre champ relationnel est plus large pour agir au niveau de la cité. Une association professionnelle est aussi un réseau d’entreprises, il permet de défendre les intérêts de ses membres ou d’un secteur d’activité. Il permet aussi d’être une force de proposition auprès des autorités et des régulateurs. Être dans plusieurs réseaux est le lot de beaucoup de personnes pour étoffer leurs activités extra-professionnelles. Mais bien sûr, les entreprises aussi intègrent plusieurs réseaux pour mieux comprendre leur environnement et ainsi anticiper les actions à mener.

Comment fait-on le choix parmi la multitude de réseaux qui existent?

Ndrina Ralaimanisa : Effectivement, il existe plusieurs réseaux : les associations des anciens élèves d’une école, les  clubs de service comme le Rotary et le Lion’s, les clubs de passionnés de motos ou de voitures anciennes, les clubs sportifs… À Madagascar, vous avez les groupements professionnels comme le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM), le Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy (FIVMPAMA), le Groupement des Femmes Entrepreneures de Madagascar (GFEM), les Chambres de commerce… où les adhésions sont volontaires pour les entreprises. Vous avez des réseaux d’affaires comme AFRICALink, une communauté d’entrepreneurs et d’acteurs économiques orientée vers une stratégie de co-développement économique Europe-Afrique ; un espace de réflexion sur des thèmes tels que l’émergence collaborative ; la relation Afrique-France ; le rôle d’Aix-Marseille-Provence comme plateforme d’accueil et facilitateur de la relation vers et avec l’Afrique ; le financement des PME en Afrique… Aussi, vous avez des réseaux professionnels où il faut être membre pour pouvoir exercer l’activité, comme l’Ordre des Médecins, l’Ordre des Avocats, ou l’ordre des Experts comptables. En excluant les réseaux professionnels obligatoires pour vous permettre d’exercer votre activité, avant de choisir un réseau, posez-vous la question : quelle est la valeur ajoutée que je peux partager aux autres ? Intégrer un réseau, c’est d’abord beaucoup donner, recevoir n’est pas une fin en soi… La devise du Rotary illustre bien cette affirmation : « Servir d’abord, qui sert le mieux profite le plus ».

Quand vous donnez, vous prenez de votre temps pour les autres, vous apprenez à collaborer avec d’autres personnes, vous gérez des projets et des équipes et vous partagez. Donc, le choix du réseau dépend vraiment de vos convictions et de vos objectifs personnels dans l’intérêt collectif. Et c’est la même chose pour une entreprise qui intègre un réseau.

De nos jours, il y a les réseaux sociaux, qu’en pensez-vous ?

Ndrina Ralaimanisa : Dans l’air du temps, il faut être sur les réseaux sociaux pour exister, voire se distinguer, paraît-il ? Effectivement, Facebook, LinkedIn et autres, ce sont des réseaux accessibles à tous, gratuit, et avec une portée internationale. Mais encore faut-il bien les utiliser. Comme toute chose, le réseau s’entretient, sinon il est contre-productif. Les réseaux sociaux sont une chance pour les entreprises africaines, car l’accès aux marchés domestiques et internationaux est plus facile. Le mode de distribution évolue très vite actuellement.  L’épidémie du coronavirus a accéléré la digitalisation des échanges. Il faudrait diminuer la fracture numérique sur le continent noir pour donner aux Africains cet accès au monde plus facilement. L’ère numérique est une formidable opportunité pour étoffer son réseau et avoir un impact au niveau mondial.  Je me souviens de l’ère des « correspondants » qu’on prenait via les livres Kouakou. C’était fastidieux. Actuellement, les jeunes et les entreprises ont plus de facilité d’accéder à tous les marchés du monde et à toutes sortes de plateforme, il faut en profiter.

Le mot de la fin.

Ndrina Ralaimanisa : Posez-vous la question, avez-vous des valeurs ou des choses à partager ? Quel est le réseau approprié qui correspond à mes convictions et mes objectifs ? Pour réussir dans un réseau, ce dernier ne devrait pas être contraignant pour vous ; au contraire, il doit contribuer à votre développement personnel et/ou à l’émergence de vos activités. Il faut entretenir un réseau, qu’il soit virtuel ou présentiel. Il ne suffit pas d’être membre, il faut être actif. Pour une entreprise, être dans un réseau permet de contribuer à une plus-value collective pour promouvoir ses activités, un secteur voire une zone géographique comme AFRICALink.

Propos recueillis par R.Edmond

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