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lundi, décembre 2, 2024
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Ne pas créer une autre crise

Les membres du  MAPAR sont déjà en pleine discussion sur le nom du futur Premier ministre. La plate-forme est la mieux placée de toutes ses concurrentes en obtenant 53 sièges selon les résultats provisoires proclamés par la Ceni-T.  Andry Rajoelina devient quelqu’un d’incontournable dès lors que l’on pense au poste de Premier ministre de la majorité. Et ce d’autant plus qu’aucune autre personnalité du MAPAR ne peut rivaliser avec le fondateur.  Il ne dépend donc que de lui d’être le candidat proposé au poste de chef du gouvernement. La seule incertitude est sa nomination par le nouveau président de la République élu. Si ce dernier n’accepte pas de le nommer pour quelque motif que ce soit, le parti majoritaire devra proposer quelqu’un d’autre à sa place. Mais en attendant,

Ne pas créer une autre crise

               La Cour Electorale Spéciale est bien discrète à quelques jours de la proclamation des résultats définitifs du second tour des élections présidentielles. Elle est submergée par les dossiers et ne délivre sur son site que quelques rejets de requêtes en disqualification et en annulation des voix obtenues par le candidat Hery Rajaonarimampianina. Le camp du candidat Jean Louis Robinson continue d’espérer que la Cour procèdera à la confrontation et au recomptage des voix des bureaux de vote. Mais le temps s’écoule irréversiblement sans qu’aucun geste en ce sens n’apparaisse.  La Cour Electorale Spéciale ne pourra cependant pas se dérober à la publication de ses décisions non susceptibles de recours. La nation entière est suspendue  à ce qu’elle va dire. «On va laisser le portail ouvert !». La déclaration du Dr Jean Louis Robinson est on ne peut plus clair. Il laissera ses partisans sortir dans la rue si la demande de recomptage des voix, bureau de vote par bureau de vote, ne fait   l’objet d’aucune suite favorable. Auquel cas, les décisions de la Cour Electorale Spéciale ne seront pas acceptées par tous et risquent la contestation… Mais de quelle ampleur ?  En 2002, c’est  toute la capitale qui est descendue dans la rue.  Evidemment, si une telle manifestation se reproduit, une chose est sûre, le pays est reparti de plus belle vers une aggravation de la crise.  Ce sera une nouvelle remise en cause, aux conséquences que les forces de l’ordre pourraient ne pas arriver à contenir. En Côte d’Ivoire, les divergences sur les résultats des présidentielles ont entraîné la guerre civile avec un bilan vraiment désastreux de plusieurs milliers de morts. Les observateurs avertis ne prédisent pas pour notre pays, d’aussi sombres aventures. Les Malgaches sont mûrs. Ils veulent sortir de la crise. Ils n’en créeront  pas une autre. Ils ne s’entretueront pas.  Mais, ils ne se laisseront pas non plus voler leurs voix et chercheront toujours à ce que la vérité des urnes éclate.  Devant ces hypothèses, la balle est dans le camp de la Cour Electorale Spéciale.  Elle est la clé de l’avenir.  Elle doit affirmer son impartialité et sa rigueur pour que la proclamation du nom du prochain président de la République puisse passer comme une lettre à la poste et ne soulève pas les montagnes.

Zo Rakotoseheno

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