La sortie de crise est désirée par tous les acteurs de la vie politique malgache, qu’ils appartiennent au régime ou à l’opposition. Mais les voies et les moyens pour y arriver sont totalement différents. Les premiers ont lâché du lest, en acceptant d’ores et déjà les lois électorales expurgées des articles litigieux, et les seconds ne veulent pas de compromis qui peuvent devenir des compromissions. Néanmoins, personne ne veut fermer la porte à la discussion. On dit que cette semaine est cruciale. Après le FFKM, le CFM entre en lice pour harmoniser les points de vue.
Ne pas retomber dans les erreurs passées
Le mouvement des députés du changement n’a pas pris part jusqu’à présent aux négociations dirigées par les médiateurs tant nationaux qu’internationaux. Ce sont les vieux briscards de la politique, dans le bon sens du terme, qui prennent part aux discussions menées pour arriver à une véritable sortie de crise. Pour le moment, ce sont les représentants du HVM , du TIM, du MAPAR et de l’AREMA qui y sont conviés. Les négociations sont âpres et les médiateurs n’ont pas la tâche facile. Les points de frictions sont nombreux et certains contentieux entre participants s’étant confrontés très durement dans le passé, freinent la recherche du consensus nécessaire. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de débordement lors des manifestations sur la place publique. Les forces de l’ordre ont respecté strictement leurs attributions et ne se sont pas immiscées dans le débat politique. Cependant, les manifestants de la place du 13 mai ne peuvent pas être mis à l’écart, et leurs opinions doivent être prises en compte. Le débat se situe à un très haut niveau lors des réunions organisées par les médiateurs. De nouvelles institutions doivent être mises en place. Le but est de ne pas retomber dans les erreurs du passé, c’est-à-dire qu’on n’assiste pas à ces partages de postes nous ayant fait de grands torts.
Patrice RABE