Le Premier ministre Ntsay Christian a donc annoncé la date de l’élection présidentielle, mettant fin ainsi à une longue attente des acteurs politiques malgaches. Les supputations qui allaient bon train depuis un certain temps, vont donc maintenant cesser, et ce sont les vrais sujets qui vont maintenant être abordés. Les problèmes ne manquent pas et ils doivent être résolus au plus vite. Les revendications des enseignants sont les premiers écueils qui se dressent sur la route du chef de gouvernement.
Nécessité de rétablir le dialogue MEN-Enseignants
Le système éducatif est malade, et les problèmes se sont accumulés sans que le pouvoir y remédie. Les enseignants sont devenus les parents pauvres de cet ensemble qui doit former nos enfants. Peu considérés, mal payés, ils ont supporté durant de nombreuses années des conditions de travail de plus en plus pénibles. Aujourd’hui, ils ont considéré qu’il était temps de mettre fin à cette immense frustration endurée depuis plusieurs années. Les manifestations de la place du 13 mai les ont convaincus que, les temps avaient changé et qu’il était temps de mettre le doigt sur tous les maux dont souffre ce système. Le volet financier est le premier qu’ils mettent en avant. La grève qu’ils font, cependant, lèse totalement les enfants qu’ils doivent éduquer, mais ils ne veulent absolument pas céder tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. Leur ministre de tutelle affirme qu’il ne dispose pas du budget nécessaire pour cela. Le bras de fer qui s’est installé ne présage rien de bon. Le mouvement est en train de se durcir et le clash qui s’est produit aujourd’hui lors d’une cérémonie officielle, est le premier incident sérieux. La perturbation des examens est certainement l’étape suivante. La situation est donc intenable. Il est peut-être temps d’apaiser la tension et demander à chacune des parties de faire preuve de tolérance. C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu.
Patrice RABE