Selon une étude britannique publiée lundi dernier, les pertes économiques que provoqueraient le potentiel piratage d’un fournisseur de services de cloud (informatique dématérialisée) et des cyberattaques des systèmes d’exploitation des ordinateurs d’entreprises atteindraient jusqu’à 53 milliards USD. Elles équivaudraient au coût des dégâts provoqués par l’ouragan Sandy aux Etats-Unis en 2012. Une cyberattaque mondiale pourrait engendrer en moyenne des pertes économiques de 53 milliards de dollars ou 46 milliards d’euros, selon une étude publiée le 17 juillet dernier par le marché britannique de l’assurance Lloyd’s of London.
Cette étude, coréalisée par le cabinet Cyence, s’est intéressée aux potentielles pertes économiques qu’engendreraient le piratage d’un fournisseur de services de cloud (informatique dématérialisée) et des cybertattaques des systèmes d’exploitation des ordinateurs d’entreprises. Les assureurs cherchent à estimer leur exposition à d’éventuelles pertes liées à des cyberattaques. « Parce que le cyber est virtuel, il est vraiment difficile de comprendre comment une cyberattaque pourrait faire boule de neige », a déclaré à Reuters Inga Beale, Directrice générale de Lloyd’s of London. Les coûts économiques d’une hypothétique attaque contre un fournisseur de services de cloud dépasseraient, et de loin, ceux de l’attaque du virus informatique WannaCry évalués à huit milliards de dollars, selon Cyence. Ce « rançongiciel » a infecté plusieurs centaines de milliers d’ordinateurs dans une centaine de pays en mai dernier.
Boule de neige. Les coûts économiques incluent le manque à gagner des entreprises en raison de l’interruption de leurs activités et les réparations des systèmes informatiques. Dans leur scénario, LLoyds et Cyence étudient les conséquences d’une attaque contre des services de cloud consistant en l’introduction d’un code malveillant conçu pour se déclencher un an plus tard. A ce moment-là, ce logiciel se serait propagé chez tous les clients du fournisseur de ces services, qui subiront un manque à gagner et des coûts supplémentaires.
Recueillis par Antsa R.