
Cohue. C’est l’expression qui a le plus défini l’ambiance post-christmas. En effet, les Malgaches se sont rués dans les marchés et supermarchés pour faire les dernières courses d’avant les fêtes. La foule qui s’est réunie à Analakely-Antananarivo durant la journée du samedi en est une parfaite illustration. Une ambiance folle a été observée à Analakely durant laquelle les gens présentaient ouvertement l’envie de faire la fête. Une envie partagée par la majorité des Malgaches qui n’hésitent pas une seconde à profiter de chaque occasion pour échapper à leurs difficultées quotidiennes. Les gens se sont empressés à acheter des choses et à dépenser dans l’espoir de vivre un joyeux Noël. Conséquence, il était quasiment impossible de circuler, en voiture, dans la cette partie de la Capitale malgache durant les journées du vendredi et samedi précédant Noël.
Joyeux. L’ambiance a été plutôt festive durant la journée d’hier. Un lundi loin de la lourdeur des habituels débuts de semaine. Une heureuse journée qui était toutefois le fruit de beaucoup de sacrifice pour les milliers de familles malgaches. Sacrifices, oui car pour un ménage moyen (faut-il qu’il y en a dans le pays…on préfère cependant utiliser l’expression pour faire précis), il a fallu dépenser environ 100.000 ariary pour pouvoir s’offrir un sapin de Noël digne de ce nom. Une somme à qui doit s’ajouter les traditionnels habits de Noël (sacrés pour les Malgaches en cette période de l’année), les repas qui doivent être différents de ceux des jours ordinaires, ou encore les sorties en famille pour les ménages aisés. Bref, une journée de dépense “folle” pour les familles malgaches qui n’ont pas hésité à s’offrir et à offrir des “cadeaux”. Ce, pour apporter et vivre “ la joie de Noël ”. Une joie de vie qui n’est plus qu’annuelle et qui semble avoir été disparu pour de nombreux malgaches. Par ailleurs, chrétien par excellence, la fête de la Nativité a été partagée par les nons-chretiens ou encore les non-croyants qui y ont trouvé une occasion pour échapper aux difficultés de la vie. Une escapade qui n’a toutefois duré qu’une journée.
José Belalahy