Chacun à sa façon de fêter Noël. D’une famille à l’autre, l’important était de se retrouver, de louer le seigneur et de faire fi des difficultés quotidiennes le temps d’une journée.
Faire le bilan, se recueillir et tout remettre à Dieu. C’est dans cet esprit que les malgaches, du moins les chrétiens, ont passé la veille et le jour de Noël. A la messe, de samedi soir ou encore hier, dimanche matin, les temples et églises ont attiré les familles malgaches qui célèbrent la fête de la nativité. Un moment particulier qui se passe en famille et durant lequel la foi et la chrétienté sont mises en avant. Conséquence, ces édifices ont connu une forte affluence. Les fidèles ont abondé vêtu de leur « akanjo noely ou lambam-ety ». Sans oublier les cantiques tels « Gloria In Excelsis deo » qui résonnaient depuis quelques jours déjà dans ces lieux dits « saints » où fidèles (fervents et/ou occasionnels) se sont donnés rendez-vous pour louer le Christ. Et comme pour chaque année, l’amour et la fraternité constituaient le cœur des messages partagés et diffusés par les femmes et hommes d’églises. Face à la venue massive des fidèles, ces derniers ont, d’ailleurs, opté pour l’ouverture matinale des lieux de cultes. Des églises ont ouvert leur porte à six heures. Beaucoup ont même proposé plus de services afin de satisfaire les besoins spirituels des familles et personnes pour la fête religieuse. La suite du programme se résume, pour beaucoup de Malgaches, aux diner et retrouvailles en famille durant lesquels repas copieux étaient servis et échanges de cadeaux, surtout pour ceux qui en ont les moyens, ont été faits.
Les autres
Outre les raisons purement religieuses, certaines personnes ne célèbrent pas la fête de la nativité et voient le 25 décembre comme une journée ordinaire. C’est le cas des défavorisés qui arpentent les rues, ruelles, marchés, tunnels des villes malgaches. Noël est pour ces groupes de personnes, une journée parmi tant d’autres durant laquelle il faut vaquer à ses occupations, et consiste à trouver de quoi se mettre sous la dent. Mais le tableau n’est pas si sombre pour autant. L’esprit de partage de Noël fait que des bienfaiteurs pensent aux défavorisés en cette période de l’année. Le temps d’un instant, les bénéficiaires jouissent ainsi de quelques présents censés « ajouter une note positive et un peu de réconfort » à leur quotidien.
José Belalahy
cela ne va pas remplir la gamelle !!