Noël 2024 : Fête de la nativité sous le signe du délestage

Bon nombre d’usagers, à l’exemple du député de TANA IV, Désiré Rafidimanana, évoquent une suspicion de sabotage pour ternir l’image du régime.

Mahazo, Ambatomaro, Betongolo, Ampasapito, Nanisana, Morarano, Ambohimiandra, Ambanidia, Ankatso, Ambohipo, Mahamasina, Ampefiloha, Andavamamba, 67Ha, Ankaditoho, Tsimbazaza, Ankadimbahoaka, Anosibe, Namontana, Andoharanofotsy, Ambohimanarina, Ivato, Analamahintsy, Ivandry et même dans le centre-ville comme Analakely, Faravohitra et Tsaralalana. Le tout Antananarivo, ou enfin presque, a vécu cette année une fête de la nativité sous le signe du délestage. Aucun quartier n’a été épargné, à l’exception de quelques quartiers abritant des institutions ou des sites stratégiques. Plusieurs Églises ont passé le réveillon de Noël dans le noir. Black out total dans plusieurs fokontany pendant la semaine de Noël, pile au moment où le chef de l’État a lancé les illuminations de Noël au Jardin d’Ambohijatovo. Plus de 14h de coupures d’électricité pour certains quartiers, à l’exemple d’Ambohimiandra (de 23h le 23 décembre jusqu’à 15h30 le 24 décembre). Toutes les provisions de Noël étaient abîmées faute d’électricité, se plaignent les usagers. La situation avait provoqué un tollé général sur les réseaux sociaux. Les internautes ont pointé du doigt la Jirama qui n’a apparemment pas observé une trêve de délestage en cette période de fin d’année. Alors que les usagers s’attendaient à un peu plus d’efforts afin de permettre aux Tananariviens de passer Noël dans la joie, l’on a remarqué plutôt un retour en force du délestage après un break observé suite à la descente du président Andry Rajoelina sur les sites de la Jirama à Ambohimanambola au mois d’octobre dernier.

Retour en force

Face à ce retour en force en pleine période des fêtes de fin d’année, bon nombre d’observateurs soupçonnent un sabotage au sein de la Jirama. C’est le cas notamment du député de Tana IV Rafidimanana Désiré qui s’est exprimé sur son compte Facebook. Ce serait donc une initiative délibérée orchestrée pour ternir l’image du régime et provoquer la colère de la population. Un acte de déstabilisation en quelque sorte. Le Directeur général Ron Weiss est particulièrement pointé du doigt. Certains observateurs, à l’exemple du leader de l’association pour la défense des droits des usagers et des consommateurs, Eugène Ratsimbazafy, réclament le départ du patron de la Compagnie d’eau et d’électricité de Madagascar. Début novembre, ce dernier s’est fixé un délai d’une semaine pour réduire à 80% les problèmes de délestage. Mais jusqu’ici, cet objectif n’a pas été atteint. Nommé au mois de mai dernier, le technicien d’origine israélienne est accusé d’inefficacité. Pour l’heure, le délestage persiste et s’intensifie malgré l’implication personnelle du président Andry Rajoelina dans la recherche de solutions pour sortir la JIRAMA de cette situation catastrophique. Reste à savoir si la JIRAMA fera plus d’efforts pour éviter les délestages lors du réveillon de la Saint Sylvestre.

Davis R