
Les réformes de la gestion des finances publiques se poursuivent. Le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) entame la mise en conformité de la nomenclature budgétaire aux normes internationales.
La mise en œuvre effective de la politique générale de l’État (PGE) est la priorité des priorités de l’État. La ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison l’a réitéré, hier, lors de l’ouverture du séminaire sur la modernisation de la nomenclature budgétaire qui se tient au Radisson Blu Hôtel.
2005. Des réformes s’imposent, en effet, quand on sait que la structure actuelle de la nomenclature budgétaire de l’État date de 2005. « Il est nécessaire de faire évoluer la nomenclature que nous utilisons », a déclaré la ministre. En effet, malgré les évolutions qui ont été faites au coup par coup, en fonction des besoins ponctuels, et sans réflexion d’ensemble, le système actuel ne permet pas de réaliser les objectifs de bonne gestion des finances publiques. « Au final, Madagascar dispose d’une structure de la nomenclature budgétaire parmi les plus longues au monde, avec une soixantaine de positions et paradoxalement, nous avons toujours du mal à classer certaines opérations », a reconnu la ministre de l’Économie et des Finances. Elle a pris l’exemple des dépenses de la Covid-19 qui est assez révélateur quant à la difficulté de l’administration à utiliser une nomenclature budgétaire claire et complète pour retracer des urgences ponctuelles ou des dépenses stratégiques.
Bien formulée. En somme, la nomenclature budgétaire actuelle nécessite plus que jamais une retouche pour permettre à l’administration de remplir complètement les objectifs fixés dans la politique générale de l’État. La nomenclature budgétaire est en effet, l’instrument qui, en classant les ressources et les charges de l’État dans un ordre logique, cohérent et clair, permet l’élaboration, l’exécution et le contrôle du budget, ainsi que la mise à disposition aux autorités d’une information fiable, facilitant l’analyse et la prise de décision. La démarche actuelle du ministère de l’Économie et des Finances est justement de mettre en œuvre une nomenclature budgétaire bien formulée, conforme aux standards internationaux et couvrant l’ensemble des opérations budgétaires. Elle sera la garantie d’une plus grande transparence et d’une facilitation de la mise en œuvre du budget, ce qui permettra également un suivi efficace des politiques publiques à travers des rapports et comptes rendus de gestion fiable et exhaustifs, et par conséquent l’exercice d’un contrôle plus efficace. Notons que le processus de modernisation de la nomenclature budgétaire est appuyé par le Fonds monétaire international (FMI) qui fournit une assistance technique résidente grâce à un financement du gouvernement japonais. L’ambassadeur du Japon, Higuchi Yoshihiro et le Conseiller résident du FMI, Bruno Imbert, ont assisté à l’ouverture de l’atelier qui se tiendra jusqu’au 25 avril prochain.
R.Edmond.