Face aux pressions et à la polémique autour de la nomination du nouveau locataire de Mahazoarivo, des voix, autres que celles de la classe politique, s’élèvent pour soutenir le Président de la République.
« Non impliqué dans le conflit entre le MAPAR et la PMP ; capable de mettre en œuvre la réconciliation nationale ; et ayant une expérience dans le domaine des relations internationales ». C’est le profil robot du Premier ministre dressé par la Plate-forme régionale des organisations de la société civile « Mijoro Mandroso » de la Région Diana qui exprime son « profond soutien au Président de la République face à la bassesse d’esprit prévalant au sein des familles politiques à l’Assemblée nationale qui font primer leurs intérêts personnels sur ceux supérieurs de la Nation». Dans une déclaration signée par son président national Fleurys Razafindrazaka, la Plate-forme en question appelle le Président Hery Rajaonarimampianina dont les actes sont empreints de la légitimité du suffrage universel direct, à nommer un Premier ministre qui répond au profil ci-dessus.
Parfaite entente. Même appel de la part de la Coalition Nationale des Organisations des Jeunes et Etudiants de Madagascar (CNOJEM) qui exprime également son soutien au Président de la République et demande à ce dernier de « choisir et de nommer librement un Premier ministre capable de collaborer en toute loyauté et franchise avec lui pour le développement national ». Regroupant des jeunes intellectuels, des chômeurs et des étudiants issus des 6 Universités de la Grande Ile, la CNOJEM de rappeler que « le Président Hery Rajaonarimampianina a été élu par les Malgaches en raison de son programme de développement ». Et dont le Premier ministre a la charge d’exécuter. Ce qui requiert une parfaite entente entre les deux chefs de l’Exécutif, selon la Coalition. Excluant ainsi le Mapar qui est en conflit ouvert avec la Plate-forme de la Mouvance Présidentielle (PMP) et le Président de la République.
Zéro redoublement. « Le Président de la République doit être libre de son choix et de toute pression dans la nomination du Premier ministre », renchérit la Fédération Nationale contre le Chômage (FNC). Avant d’ajouter que « si la situation actuelle continue, il y aura une nouvelle crise qui risque d’être plus grave que celle qui a trop duré avec des impacts plus négatifs sur la population ». Le nouveau Premier ministre doit être nommé dans les plus brefs délais, selon la Fédération qui soutient dans la foulée le principe du « zéro redoublement au sein du gouvernement ». Et d’estimer aussi que le Premier ministre doit avoir vécu longtemps à Madagascar, car même pour le Président de la République, « il doit résider sur le territoire de la République de Madagascar depuis au moins 6 mois avant le jour de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures ». Une manière d’écarter les Premiers ministrables issus de la diaspora qui ne sont pas toujours au courant et au contact des réalités du pays.
Recueillis par R.O