Il y a dix-sept ans de cela, à la même période, le pays était dans l’attente des résultats du premier tour de scrutin présidentiel du 16 décembre 2001 qui devait entraîner une longue crise-postélectorale.
Non à une « Krizy mafy »
Marc Ravalomanana avait contesté les résultats officiels proclamés le 25 janvier 2002 par la HCC qui avait ordonné la tenue d’un deuxième tour entre lui et Didier Ratsiraka. Dopé par ses nombreux partisans Place du 13 mai, le maire de Tana soutenait mordicus un « premier tour dia vita » qui était couronné par son auto-investiture du 22 février 2002. 17 ans après, le candidat numéro 25 qui promettait un « Krismasy Fandresena » a fait une déclaration hier, pour mettre en doute la tendance nationale publiée par la CENI qui créditait au même instant « Dada » de 44,95%. Contre 55,05% pour « Zandrikely ». Et ce, sur la base de 21.491 bureaux de vote sur 24.852. Soit 86,48% de bureaux de vote traités. A la veille de Noël, la messe était pratiquement dite. « C’est le pouvoir de l’argent qui a régné en maître », selon Ramose. Et de déclarer urbi et orbi, peu avant la fête de la Nativité, que « l’élection est non crédible et non transparente ». En 2002, il avait réclamé la confrontation des P.V que le régime de l’époque avait refusée jusqu’au bout. Hier, la CENI a accédé à la confrontation des P.V sollicitée par le « Komity 25 » qui n’a trouvé rien à redire. Ce qui a sans doute amené Marc Ravalomanana à demander cette fois-ci, la confrontation des bulletins uniques utilisés et non utilisés. En attendant, il a appelé « tous les Malagasy qui se sentent privés de leurs voix et de leur droit, à défendre leur choix ». Cette tentative de « remake » du « Komity Miaro ny Safidim-Bahoaka » (KMSB) de 2002 agrémentée de nouveau d’un « Aza matahotra, minoa fotsiny ihany », amène bon nombre d’observateurs à se poser des questionnements sur l’éventualité d’une nouvelle crise postélectorale fermement rejetée par la communauté internationale qui recommande les voies légales, en cas de contestation des résultats. Qui plus est, Ra8 affirme avoir les preuves par 9 de ce qu’il considère comme étant des « fraudes et irrégularités ». En tout état de cause, le pays n’a pas besoin de revivre une « Krizy mafy », mais aspire à un Christmas dans la paix, la joie et le « fihavanana ».
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