Un nouveau rebondissement dans l’affaire du collège La Lumière Internationale. Suite à la fermeture de cet établissement scolaire, l’Academy International de Madagascar – un autre établissement qui a pris le relais – est confronté au même problème. Seulement, il n’a pas été fermé, mais n’a juste pas reçu l’autorisation d’ouverture. Paraît-il que c’est le lieu en question qui poserait problème. En effet, hier lors d’une conférence de presse, les représentants de l’International Academy Madagascar ont expliqué qu’ils ont été souvent boudés par l’ONEP (Office National de l’Enseignement Privé) et n’ont pas reçu d’explications claires. Eric Rafidison, l’avocat s’exprime : « Des conditions ont été posées par l’ONEP dont la plus frappante met l’accent sur le fait que l’établissement ne peut pas ouvrir ses portes sur ce lieu. Il nous a indiqué que si nous déménageons, l’autorisation d’ouverture sera octroyée ». La rupture du contrat de bail est donc la suite logique pour les responsables dans la mesure où « l’Etat interdit formellement l’utilisation du lieu », a toujours soutenu Eric Rafidison.
Dessous politiques. Qu’est-ce que cache, de ce fait, cette interdiction ? L’ONEP affirme que « l’établissement en question fait l’objet d’un litige ». Mais le même avocat soulève des « motifs politiques », car selon lui, « au niveau des textes, tout est en règle ». En effet, rappelons-le que la fermeture du collège La Lumière Internationale – qui appartient à Fethullah Gülen, l’opposant historique du président Turc Erdogan – est intervenue après la visite de ce dernier en janvier dernier dans le pays. Et pourtant, le même avocat d’informer que « l’International Academy Madagascar n’a plus aucun lien avec les Turcs. Il appartient à un investisseur franco-malgache ». Quoi qu’il en soit, ce sont les élèves d’ores et déjà inscrits auprès de cet établissement qui en paient le prix. De surcroît, l’année scolaire ne pourrait même pas commencer.
Aina Bovel



