Salim Ismail, le PDG du groupe SOCOTA avait déjà tiré sur la sonnette d’alarme en dénonçant d’une manière vigoureuse, le non-remboursement des crédits de TVA pour les entreprises, par la Direction Générale des Impôts. Ce mal n’épargne apparemment aucune entreprise, puisque Ambatovy s’en plaint également en faisant état de milliards d’arriérés non honorés par le fisc. A ce titre on rappelle qu’un accord a été établi entre le fisc et les entreprises mais, jusqu’à présent, il n’y a pas eu application.
En tout cas, ce non-remboursement de la TVA n’est pas le seul problème que rencontre actuellement cette entreprise qui est pourtant la référence pour tous grands investisseurs susceptibles d’être intéressés par Madagascar. Comme nous l’avons déjà relaté dans notre édition d’hier, Ambatovy est également bloqué au niveau de la régularisation de l’enregistrement de ses hypothèques. Engendrant ainsi d’énormes difficultés dans les relations de l’entreprise avec ses partenaires financiers.
Pire, l’image de marque de Madagascar en tant que destination des investissements est également ternie en raison de la lourdeur administrative qui tend actuellement à gagner les procédures d’octroi des cartes de séjour. On apprend en effet que dans certains cas, les expatriés recrutés par Ambatovy pour des postes spécifiques requérant des compétences étrangères ne reçoivent leur carte de séjour qu’une année après leur arrivée.
En tout cas, le cas Ambatovy est suivi de près par les investisseurs miniers ou autres. Et si l’administration ne trouve pas rapidement de solution pour mettre un terme aux tracasseries rencontrées par ce grand investisseur, c’est l’ensemble du secteur privé malgache qui en paiera les frais. Avec ce que cela suppose d’impacts extrêmement dommageables pour l’économie du pays.
R.Edmond