
Cité nommément lors du débat télévisé entre les deux candidats qualifiés pour le deuxième tour, l’homme se réserve le droit de s’exprimer avant le 19 décembre.
Considéré à tort ou à raison comme un Faiseur de rois, Norbert Lala Ratsirahonana aura son mot et ses maux à dire avant le 19 décembre. Des révélations qui pourraient être décisives quant à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle qui opposera Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. Deux candidats qui le connaissent bien et qu’il connaît absolument pour avoir fait partie de l’entourage aussi bien de l’un que de l’autre. Il avait joué, chacun en son temps, le rôle de sherpa des deux hommes.
Exploit. Qualifié de Talleyrand malgache, Norbert Lala Ratsirahonana maîtrise les arcanes du pouvoir pour avoir été à la tête de presque toutes les institutions du pays. Président de la Haute Cour Constitutionnelle, Premier ministre et Chef d’Etat par intérim. Même s’il n’a jamais siégé au Parlement, il fut le seul chef de gouvernement à avoir réussi l’exploit de poser avec succès la question de confiance à l’Assemblée nationale pourtant en proie à l’époque à la fameuse majorité à géométrie variable.
Soutien au n°13. Manipulateur hors pair pour les uns, fin négociateur pour les autres, Norbert Lala Ratsirahonana ne laisse personne indifférent. C’est le genre de politicien qu’on préfère avoir avec que contre soi. Pour l’élection présidentielle de 2018, son parti « Asa Vita no Ifampitsarana » a déjà donné son AVIs le 1er septembre dernier à l’hôtel Panorama, en annonçant son « soutien indéfectible » au candidat numéro 13. Pour ce dinosaure de la politique, « il est temps de laisser la place aux jeunes ». Voilà pourquoi, il a décidé de rouler pour Andry Rajoelina à qui il prédisait « un destin national » depuis 2008.
Vérité. 10 ans après, il vient de faire savoir qu’il aura des choses à dire avant le 19 décembre, c’est-à-dire avant le deuxième tour de l’élection présidentielle qui départagera le fondateur de l’IEM et le précurseur du MAP II. Lesquels avaient chacun leur version par rapport à la présence ou pas de Norbert Lala Ratsirahonana à l’occasion de leur rencontre, du temps où le premier était maire de Tana, et le second, président de la République. Il appartiendra à l’ancien commissaire de la loi auprès de la Chambre administrative de dire, en sa qualité de magistrat assermenté, la vérité et rien que la vérité, avant celle des urnes le 19 décembre 2018.
- R.O