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lundi, mai 12, 2025
AccueilCultureNostalgie : Le goût musical des jeunes des années 60  

Nostalgie : Le goût musical des jeunes des années 60  

Les Surfs, quatre frères (Dave, Rocky, Coco et Pat) et deux sœurs (Nicole et Monique) aînés d’une famille de douze enfants, les Rabaraona, sont nés à Madagascar.

La proclamation du retour à l’indépendance a permis aux Malgaches d’avoir un autre point de vue. En effet, ils assistent à diverses mutations, surtout culturelle. Cette mutation se manifeste dans plusieurs domaines, celui du comportement, du mode vestimentaire ou encore celui de la manière de s’exprimer.

Le contexte musical malgache du début des années soixante est marqué par l’apparition du yéyé. Ce courant musical ayant émergé à cette époque résonne en boucle dans les maisons des familles aisées des grandes villes de la Grande île. L’expression est usitée dans le monde francophone et vise à désigner, généralement, une musique ou une chanson adaptée d’un succès anglo-saxon, alors très prisée par la jeunesse Baby boomer est née après la Seconde Guerre mondiale. Elle désigne aussi bien le jeune public amateur de ces airs que leurs non moins jeunes interprètes, la connotation dans la bouche des adultes et surtout des intellectuels se voulait à l’origine péjorative et railleuse. Ainsi, ce rock ‘n roll à la française séduit le cœur des chanteurs malgaches. Influencés par cette musique, les jeunes malgaches s’identifient à la musique. Elle est le reflet de leur personnalité. Ainsi, le rock and roll influence la mode et les goûts musicaux qui, à leur tour, influent l’éducation et les médias de l’époque, notamment la radio. Selon l’historienne Bodoharilala Ramiadantsoa: « L’hybridation culturelle qui a produit la musique et qui a marqué cette jeunesse,

Les morceaux de Bob Dylan influencent bon nombre de jeunes Malgaches nés d’une famille aisée.

mérite notre attention. Car elle révèle de nombreux et nouveaux domaines dans la société malgache comme les loisirs et la mode. Ceux-ci interpellent essentiellement les jeunes, éléments de plus en plus importants de la société malgache et pour qui peu de place a été proposée entre 1958 et 1970. Certains de ces domaines vont progressivement devenir un espace d’expression des jeunes citadins essentiellement, mais que les ruraux verront comme modèles. Ainsi, les filles du monde rural cherchent à se procurer d’abord des habits à la mode, des parures et des ustensiles de cuisine et des meubles, tout comme leurs consoeurs dans le monde urbain. De même si pour les garçons, les bœufs ainsi que la charrue restent les biens les plus importants à acquérir ; de plus en plus ils souhaitent posséder des vêtements à la mode et des objets modernes liés aux loisirs tels les postes de radio, les instruments de musique et la montre. Ceci dévoile leur désir d’entrer dans le temps du monde technique. Les jeunes ruraux, filles et garçons, sont tous attirés par la modernité de la vie citadine même s’ils tiennent à un certain mode de vie rural ».

Ainsi, la notion d’acculturation est d’abord associée à une culture, à une attitude non-conformiste, souvent rebelle et contestataire comme les grèves des étudiants de 1972. Déjà dans les années 60 le folk rock protestataire a eu ses stars : Joan Baez, Bob Dylan, Léonard Cohen. Ces personnages ont été « idolâtrés » par les jeunes de l’époque. Engagés dans la lutte contre la guerre du Vietnam, ces chanteurs étrangers ont influencé le mode de pensée des jeunes Malgaches. Le groupe Mahaleo est un exemple concret.

Iss Heridiny

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