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lundi, mai 26, 2025
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Notation Coface : Madagascar, toujours dans la catégorie des pays à risque

Les troubles politiques bloquent les investissements privés.

Même s’ils ne traduisent pas nécessairement les réalités économiques vécues dans les pays concernés, les classements des organismes de notation ont quand même des influences sur les décisions des détenteurs d’investissements directs étrangers à investir ou non dans une économie.

Avant 2016, Madagascar était placé par la notation COFACE à la classe C, c’est-dire, un pays à risque moyen. Par la suite, la Grande-île a été déclassée et était passée dans la classe D, c’est-à-dire dans la catégorie des pays à risque élevé pour les investissements. Depuis, aucune évolution n’a été constatée puisque d’après la dernière mise à jour de la COFACE, Madagascar reste dans la classe D. A l’origine de ce mauvais classement figure, toujours en premier lieu, l’instabilité politique qui est encore de mise à Madagascar.

Instabilité politique. Sur ce point, d’ailleurs, aussi bien les organismes de notation que les bailleurs de fonds considèrent toujours l’instabilité politique comme l’un des premiers blocages aux investissements directs étrangers. Le FMI estime, par exemple que l’approche des élections nationales prévues fin 2018 présente des risques pour l’amélioration récente des conditions politiques et économiques. « Il est fréquent que des groupes d’intérêts cherchent à tirer des gains financiers en exploitant le processus électoral et que le risque d’instabilité freine l’activité privée et affaiblisse la mise en œuvre des réformes, ce qui amène souvent à des dérapages budgétaires », note ce bailleur de fonds. En somme, si les autorités ne prennent pas les mesures nécessaires pour éviter les troubles préélectoraux ou postélectoraux, la confiance des investisseurs privés internationaux risque encore de manquer au rendez-vous.

Conférence des bailleurs. Et pourtant, cette confiance est en train de s’établir de nouveau. Surtout depuis la conférence des bailleurs et des investisseurs qui s’est tenue, il y a un an à Paris. On rappelle en effet que plus de 6 milliards USD d’engagements d’investissements ont été annoncés au cours de cette rencontre. Une partie de ces investissements sont actuellement en cours. Par ailleurs, malgré les risques, des grands investisseurs internationaux viennent quand même à Madagascar. A l’instar du géant minier australien Base Resources qui a récemment décidé d’investir 75 millions USD pour la mise en exploitation de l’ilménite de Toliara Sands. Bref, malgré de nombreux problèmes qui persistent, on peut encore garder espoir quant à la possibilité d’un développement économique tiré du dynamisme du secteur privé. Il reste à espérer que les ambitions politiques mal placées, aussi bien des tenants du régime que ceux de l’opposition ne puissent pas aboutir à une nouvelle crise qui pourrait, une fois de plus compromettre les acquis.

R.Edmond.

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