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mercredi, juin 26, 2024
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Notre envoyé spécial raconte : Andranondambo au lendemain de la « guerre civile » On soupçonne une main étrangère

L'église protestante complètement décoiffée
L’église protestante complètement décoiffée

Andranondambo et Ambatotsivala. Les habitants des deux villages se voient presque tous les jours. Il arrive même que les gens du village d’Ambatotsivala font leurs provisions à Andranondambo. Les deux localités sont juste séparées de deux petits kilomètres, une distance que les gens de la brousse parcourent en moins de 20 minutes. Ambatotsivala, habité par une vingtaine de ménages, est un endroit visiblement calme et serein. Une apparence toutefois trompeuse puisque derrière cette façade, ce village est une véritable usine à « malaso », ces bandits de grand chemin. C’est seulement maintenant que les autorités se rendent compte que tous les hommes de ce village, père de famille ou célibataire, sont des « malaso ». Ils vivent particulièrement du vol de zébus et font nourrir des bouches par l’argent du…bœuf volé. Samedi dernier, des noms des « dahalo » d’Ambatotsivala ont été listés et rapportés aux autorités. Tout compte fait et aussi incroyable que cela ne puisse paraître, ce sont tous les hommes du village qui sont tous des dahalo. Un certain Tsimenare dit Remenabila 2 est indiqué comme le chef suprême de cette organisation de malfrats. Il est le cerveau de l’attaque violente d’Andranondambo. Après l’assaut, le « fokontany » d’Ambatotsivala a été déserté par ses occupants. Ils, avec leur femme et enfants, se sont évaporés dans les dédales des montagnes et des forêts alentours. Ils craignent sûrement une répression armée. « Ils ne sont pas loin. Leurs taupes guettent Andranondambo du haut de la montagne de Vohidava et au moindre mouvement qui ne les plaît pas, ils sont prêts à intervenir » nous a expliqué Carlo, un guide qui connaît comme sa poche les coins et les recoins des deux localités. Sur place, la situation se précise, puisqu’à l’entrée d’Andranondambo, des signaux du genre cris d’animaux, se font entendre. « Rester ici plus de dix minutes s’avère risquer pour l’instant. Il est fort possible que les « malaso » d’Ambatotsivala sont dans les parages et ce sont d’eux ces cris. Ils peuvent tirer à tout moment » nous a mis en garde le même guide. Même les policiers d’Amboasary-Sud qui ont fait une descente sur terrain pour accompagner des représentants de sinistrés afin de récupérer les objets de premières nécessités, ont dû ouvrir le feu pour intimider les guetteurs. Tout cela laisse penser que les « malaso » veulent qu’Andranondambo soit un village abandonné. La violence de l’attaque du 9 mai dernier confirme d’ailleurs cet avis. A qui profite le crime ? Pour l’instant, l’on avance toujours la thèse de jalousie basée sur la prospérité économique d’Andranondambo. Mais au-delà de cette vision, n’est-il pas logique d’avoir une hypothèse beaucoup plus élargie qui n’écarte en aucun cas la présence d’une main étrangère derrière le coup ?

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