Ce serait la première fois qu’on entend une telle histoire. Un gendarme est intervenu dans une affaire qu’on pourrait qualifier de délit conjugal alors que cela ne concerne pas sa mission en tant qu’élément d’intervention. Il a décidé de prendre en charge un bébé qui a été découvert abandonné dans une rue. Un gendarme qu’on peut qualifier de bon samaritain si l’on se réfère à la version biblique racontant l’existence d’une personne de bonne volonté ayant aidé ses proches tombés dans des difficultés. Cette remarque a été soulevée pour rapporter ce cas qui s’est produit à Fenoarivo, vendredi dernier vers 08 heures 50. Ce jour-là, deux personnes de bonne volonté, tous résidents du fokontany de Tampotanana, commune rurale de Fenoarivo, district d’Antananarivo-Atsimondrano ont avisé la brigade de la gendarmerie de Fenoarivo de l’existence d’un nouveau-né emmailloté dans un sac en plastique, déposé près d’un lieu de vente de café situé en face de l’endroit dit Sarimasina Firavahana, dans le centre-ville du fokontany susmentionné. Une fois avisés, deux gendarmes de cette unité conduits par leur commandant et accompagnés par le médecin chef du centre de santé de base de la localité ainsi que le chef du fokontany sont descendus sur place. Le nourrisson a été retrouvé en vie, et avait encore son cordon ombilical. Il a alors été immédiatement emmené au centre hospitalier universitaire de Fenoarivo. Le bébé s’en est sorti sain et sauf. Et c’est à cette occasion que le gendarme de la brigade de Fenoarivo a décidé de le prendre en charge, les parents étant jusqu’ici inconnus. Cet agent a pris cet engagement du fait que sa femme venait d’accoucher il y à à peine un mois, ce qui permettrait ainsi à cette dernière de s’en occuper, notamment pour son allaitement. Le gendarme s’est engagé à sauver la vie de cet enfant en attendant les résultats de la recherche de sa vraie mère qui reste jusqu’ici introuvable malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre et les autorités locales. Cette dernière, une fois retrouvée, sera poursuivie en justice et condamnée pour ces faits. En attendant, le bon samaritain prendra soin de l’enfant tout en envisageant une adoption si la loi le permet. L’attitude louable dont a fait preuve ce gendarme qui a un sens de l’humanité et un amour réel pour son prochain est un exemple à suivre dans la mise en œuvre de la restauration de l’esprit du « Fihavanana malagasy », base de notre société.
T.M.