Dans un contexte national mais surtout international un peu particulier, Monja Roindefo a profité de la commémoration du 8 mai 1945 pour rappeler les principes et les valeurs chères au parti Monima.
La commémoration du 8 mai 1945, qui marque la victoire des Alliés contre les Nazis, était l’occasion pour le numéro Un du parti Monima, Monja Roindefo, ancien Premier ministre de Madagascar, président du Monima, Grand-croix de Première Classe de l’Ordre National Malagasy, de réaffirmer l’attachement de son parti à des valeurs portées par cet événement. « Il s’agit d’une date charnière de l’histoire de l’humanité, celle de la fin d’un chapitre sombre de l’histoire humaine, l’affirmation triomphale des valeurs de liberté, de justice et de dignité, la capitulation de l’Allemagne nazie et de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe », a-t-il souligné dans un communiqué. Tout en saluant la mémoire des héros et des peuples qui, au prix d’immenses sacrifices, ont permis la victoire contre la barbarie nazie et la restauration de la liberté dans le monde, Monja Roindefo souligne que la victoire n’aurait pas été possible sans l’engagement silencieux, souvent oublié, des soldats africains et des combattants malgaches qui ont versé leur sang sur des terres lointaines pour défendre des valeurs universelles de liberté et de dignité humaine.
Lutte pour l’indépendance
Cette guerre a en effet changé le cours de l’histoire dans les différentes colonies. « Ce fut un élément déclencheur : comment accepter que Madagascar participe à la libération de la France, sans jouir lui-même de sa propre liberté ? C’est dans cette contradiction profonde qu’est né un éveil patriotique puissant chez les Malgaches », rappelle le patron du Monima, avant de poursuivre que « la création de la société secrète JINY par le patriote Monja Jaona, lui-même conscrit, réunissant les démobilisés malgaches de retour de la guerre, a marqué le début d’une lutte pour l’indépendance, nourrie par le même esprit de résistance qui animait les forces alliées ».
Madagascar libre. En tout cas, selon les explications de Monja Roindefo, l’insurrection du 29 mars 1947 n’était pas une rébellion isolée, mais la suite logique de cette prise de conscience, une revendication forte du peuple malgache, affirmant que pour dire que la liberté ne peut être fragmentaire, qu’elle est indivisible et qu’elle concerne tous les peuples. « Le Monima, fidèle à l’héritage de ses fondateurs et au sang versé par nos aînés, poursuit cette lutte », a-t-il précisé, tout en ajoutant : « notre combat est celui de la décolonialité, pour une Madagascar libre dans ses pensées, dans ses institutions, dans son économie et dans ses choix de société. Nous œuvrons pour décoloniser les esprits, les institutions, les pratiques politiques et les paradigmes éducatifs, conditions sine qua non pour un développement réel et durable, une démocratie politique, économique et sociale, fondée sur la justice sociale, la souveraineté nationale et le respect des droits fondamentaux ».
Recueillis par Julien R.
Où en sommes nous AUJOURD’HUI ? !!!
NO COMMENTE!!!!
Faire des leçons de l’histoire une opportunité nombriliste n’est pas une nouveauté en elle-même. Et les militants de l’ époque étaient sans doute beaucoup plus attachés à la victoire qu’a la rhétorique