Pour les opérateurs miniers, il est inutile de se précipiter pour faire adopter le nouveau texte de loi qui gérera la filière mine.
Le nouveau code minier sera-t-il au menu de la prochaine session parlementaire ? Pour les professionnels du secteur minier, ce serait encore un forcing de la part de l’administration car en l’état actuel des choses, la révision de ce que sera la nouvelle loi qui gérera cette filière appelée à jouer un rôle de premier ordre pour la relance économique est loin d’être satisfaisante.
Mauvaise classification
Serge Zafimahova, un observateur avisé du secteur minier a déclaré récemment sur les ondes d’une radio privée avoir fait état de beaucoup d’incohérence dans ce projet de code minier. Sur le plan purement technique par exemple, on y constate une mauvaise classification des substances minières existant à Madagascar. En effet, selon Serge Zafimahova, ce nouveau code minier omet de mentionner les métaux stratégiques qui comprennent les terres rares et qui ne doivent pas être considérés comme des métaux de base. Une omission qui prouve, une fois de plus que ce nouveau code minier est encore mal ficelé et ne mérite même pas de figurer dans la liste des réalisations à insérer dans le programme 100 jours du nouveau gouvernement Mahafaly. A moins que le nouveau ministre en charge des Mines veuille faire impression pour faire savoir qu’il agit rapidement.
Suicidaire
En tout cas, de l’avis de nombre d’observateurs, pour éviter la déconvenue, des améliorations s’imposent pour ce nouveau code minier dont le bouclage nécessite l’appui d’autres spécialistes nationaux et internationaux pour renforcer l’équipe actuelle. Il s’agit, en somme d’éviter de confondre vitesse et précipitation dans l’élaboration de cette loi qui sera fondamentale pour l’avenir du secteur minier. Bref, se précipiter dans la présentation de ce nouveau code minier qui comporte encore beaucoup d’anomalies pourrait être suicidaire pour la filière mine.
R.Edmond