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lundi, juin 23, 2025
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Nouveau défi

Il n’y a pas de doute, de tous les présidents de la République qui se sont succédés à la tête de l’ Etat depuis l’ indépendance, Hery Rajaonarimampianina est certainement celui qui s’est déplacé le plus à l’extérieur durant la première année de son mandat. Le président Tsiranana à son époque n’a surtout fait que le va-et-vient entre Madagascar et la France. En dehors de ce trajet, il a fait quelques pays d’Afrique, en particulier francophones. L’amiral Didier Ratsiraka, en revanche, s’est tourné vers d’autres pays avec une politique des affaires étrangères « tous azimuts». Mais il a surtout, compte tenu de ses convictions politiques, renforcé les relations diplomatiques et économiques avec les pays communistes. Le Pr Zafy en son temps, ne s’est pas vraiment intéressé aux déplacements à l’étranger. Outre la France et les pays d’Europe, il a plutôt usé son bâton de pèlerin en parcourant le pays. Marc Ravalomanana a produit de l’effet en se tournant vers tous les axes anglo-saxons. Ce qui lui a valu beaucoup d’inimitiés de sortir des chemins battus. Mais il a montré que le monde n’est pas aussi petit qu’on le pense. Et que pour profiter de la mondialisation il vaut mieux parler plusieurs langues. De ce fait, il a réussi à importer des vaches de Nouvelle-Zélande dans l’objectif d’améliorer la production de lait.

Nouveau défi

             Ouvert à tous les horizons, Hery Rajaonarimampianina donne l’impression de révolutionner les relations diplomatiques. En sept mois, les grands pays partenaires et les bailleurs de fonds sont rassurés de sa volonté de coopérer pour que le développement de Madagascar bénéficie de toutes les attentions. Les promesses d’aide viennent de partout aujourd’hui. La communauté internationale se réjouit que Madagascar reprenne vie après cinq années d’éclipse pendant lesquelles il a régressé dans tous les domaines au point de se ranger parmi les pays les plus pauvres du monde. Mais l’assurance des aides internationales ne suffit pas. Encore faut-il connaître les méandres du déblocage des fonds. Les compétences nécessaires viendraient-elles à manquer aujourd’hui pour que la classe politique soit déçue et s’énerve ? Les velléités de déstabilisation n’échappent pas à la vigilance des forces de l’ordre qui, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, sont submergées par l’insécurité grandissante. Le moment est sans doute venu pour les dirigeants de se tourner davantage sur la marche des affaires internes. Le président Hery Rajaonarimampianina en est certainement conscient lorsqu’il a décidé de prendre la tête de la réconciliation nationale et de poursuivre l’application de la feuille de route de sortie de crise de septembre 2011 dont des clauses n’ont pas été réalisées. Les motifs de conflits politiques et sociaux non résolus sont autant d’obstacles et de freins au développement souhaité par la population. Le succès à l’étranger devrait se répandre à l’intérieur du pays. C’est sans doute, le défi qui attend les dirigeants au retour de leur mission à l’extérieur.

Zo Rakotoseheno

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