Mangrove, lacs, cours d’eau, formation à raphia, sont autant d’écosystèmes que compte la Nouvelle Aire Protégée (NAP) d’Antrema. Celle-ci, située à 4km de Katsepy, dans la région Boeny, s’étend sur 20 600 hectares. Elle est limitée au Nord et à l’Ouest par le canal de Mozambique et par l’estuaire de Betsiboka, au Sud par la route vers Mitsinjo et par le fleuve d’Antsoherimasiba, à l’Est par la route qui mène au phare de Katsepy.
La présence de zones humides dans cette NAP représente incontestablement un atout majeur pour celle-ci dans la mesure où, non seulement elles disposent d’un capital non négligeable sur le plan de la biodiversité, mais fournissent également d’importants services à la communauté riveraine. Les cours d’eau pour l’agriculture, les raphias comme matière première pour la vannerie, une trentaine de lacs et les poissons qu’ils renferment comme nourritures et la mangrove joue le rôle de nurserie et de nourricerie pour les alevins. Par ailleurs, ces zones humides dans la NAP constituent également un habitat pour les animaux tels que les oiseaux dont l’Ankoay – mais également les Sifaka ou Propithèques couronnés, qui vivent dans les mangroves. Bref, une multitude de petites merveilles de la biodiversité qui, selon des scientifiques et spécialistes, mériteraient peut-être d’être encore plus valorisées et que l’on classe cette zone humide dans la NAP d’Antrema parmi les sites Ramsar à Madagascar.
Recueillis par Hanitra R.