
La nouvelle majorité présidentielle a réussi à défendre hier le projet de loi du gouvernement sur la mise en place de la CENI.
Les députés ont maintenu à 99% hier en travaux de commission les dispositions du projet de loi sur la mise en place de la nouvelle CENI soumis par le Gouvernement. La proposition de l’Exécutif de fixer à 9 le nombre des membres composant cette nouvelle structure qui va succéder à l’actuelle Commission Electorale Nationale Indépendante pour la Transition (CENI-T) a été validée. Et encore, les députés ont gardé les dispositions selon lesquelles ces 9 membres de la CENI se répartissent comme suit : 1 personnalité désignée par le président de la République, 1 personnalité élue par le Sénat, 1 personnalité élue par l’Assemblée nationale, 1 personnalité élue par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), 1 personnalité élue par l’Ordre des Journalistes, 1 personnalité élue par l’Ordre des Avocats et 2 personnalités issues des entités de la société civile agissant dans l’observation des élections. Par contre, les députés ont adopté des amendements en proposant la présence des Indépendants aux côtés des représentants des partis politiques dans la formation non-permanente de la nouvelle CENI.
Première épreuve. Le projet de loi du gouvernement sur la nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante n’a été adopté à 99% lors des travaux de commission d’hier sans le soutien des députés se regroupant dans la nouvelle majorité présidentielle. Cette nouvelle majorité acquise autour du programme présidentiel et obtenue à partir de la signature du fameux mémorandum de stabilité a passé avec succès hier sa première épreuve de fiabilité à l’Assemblée nationale. « La Nouvelle Majorité Présidentielle regroupe actuellement 91 députés. », a confirmé un député indépendant élu dans la province de Toliara. Les députés du Mapar I, qui étaient présents et qui ont été représentés lors des travaux de commission d’hier par le député d’Ambovombe Androy Jean Michel Henri et celui de Toliara I Tinoka Roberto se sont opposés jusqu’à la fin à l’adoption de certaines dispositions du projet de loi du gouvernement. Chose curieuse, si les députés TIM étaient présents avant-hier et ont vivement critiqué le projet de loi de l’Exécutif, ils ont brillé hier par leur absence. Quant au MMM (Malagasy Miara Miainga) qui a 16 députés à l’Assemblée nationale, il a dénoncé hier lors d’une conférence de presse les failles du projet de loi du gouvernement.
Ouverture. On a appris hier que l’adhésion à la nouvelle majorité présidentielle est de nouveau ouverte aux autres forces politiques représentées à l’Assemblée nationale. Jusqu’ici, des députés issus du HVM, du Mapar II et III, du MMM II, de « Hiaraka Isika » ainsi que des groupes d’Indépendants ont rejoint cette nouvelle majorité en signant le fameux mémorandum de stabilité. Le Mapar I, le TIM et le MMM I n’ont pas encore apposé leurs signatures. En tout cas pour le président de la République Hery Rajaonarimampianina, ce ne sont pas les signatures qui importent, mais la volonté à collaborer pour le développement du pays. Le chef de l’Etat l’a réitéré avant-hier à l’aéroport d’Ivato à son retour de New York. Le président Hery Rajaonarimampianina a rappelé les étapes franchies en vue d’asseoir la stabilité dont la réconciliation nationale. Visiblement, le chef de l’Etat, qui a réuni à Iavoloha quelques heures avant son départ pour la 70e Assemblée Générale des Nations Unies, 7 députés et 5 membres du gouvernement, est rassuré de l’évolution du rapport de force à l’Assemblée nationale depuis les Communales du 31 juillet.
R. Eugène