
De nouvelles mesures ont été prises par l’Etat pour ces 15 prochains jours tout en maintenant le reconfinement surtout dans la région Analamanga, une zone fortement touchée par la Covid-19.
Ainsi, à part le repoussement des horaires d’ouverture de tous les marchés à 13 heures au lieu de midi, toutes les activités économiques peuvent désormais reprendre normalement si c’était limité aux services essentiels, il y a trois semaines. L’ouverture de tous les commerces est ainsi autorisée exceptés les bars. Cependant cette nouvelle décision annoncée dimanche dernier par le Premier ministre Christian Ntsay à la chaîne nationale, paraît floue. En effet, certains magasins vendant des produits non essentiels comme les articles de cadeaux, des habillements et accessoires et des appareils électroménagers ainsi que des concessionnaires automobiles ont ouvert leurs portes hier. D’après leur constat, tout ce qui n’est pas interdit est ainsi permis. En revanche, d’autres boutiques ont encore hésité hier et restent fermées en attendant les précisions sur ces nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le cadre de l’application de l’état d’urgence sanitaire.
Strict minimum. Quant aux magasins commercialisant des matériels informatiques et des appareils de téléphonie sis à Behoririka, des propriétaires ont fait la grogne car ils ne sont pas autorisés à ouvrir leurs portes hier dans toute la matinée. Cependant, bon nombre d’employés se sont déjà attroupés devant l’immeuble pour attendre l’ouverture de leur commerce. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Lantosoa Rakotomalala, n’est intervenu qu’hier vers 13 heures 20 à la chaîne nationale pour apporter plus de précisions sur ces nouvelles mesures prises. «Toutes entreprises privées peuvent reprendre leurs activités mais en respectant le strict minimum. Autrement dit, elles ne doivent pas encore tourner à 100%. En effet, nous avons pris la décision de limiter les activités aux services essentiels en coupant toutes les chaînes de transmission pour éviter la propagation de la Covid-19. Et puisque les statistiques sur les cas confirmés atteints du virus restent stables durant ces trois semaines de reconfinement, toutes les activités économiques peuvent reprendre pendant les quinze prochains jours », a-t-elle évoqué. Parmi lesquelles, elle a cité, entre autres, les quincailleries, les salons de coiffure, les restaurants et les différentes activités entreprises par des PME ou des personnes exerçant une profession libérale.
Inspection. En outre, « un protocole sanitaire doit être mis en place au niveau du lieu de travail de chaque entreprise. Il s’agit entre autres, du respect des gestes barrières par la mise en place des gels désinfectants ou des lave-mains avec une prise de température de chaque employé à l’entrée de leurs bureaux ainsi que de la réorganisation du lieu de travail pour pouvoir respecter la distanciation sociale. A part cela, les désinfections du lieu de travail s’avèrent également primordiales », d’après toujours les explications du ministre de tutelle. Il faut savoir également que le transport en commun n’est pas encore autorisé à circuler durant les deux prochaines semaines dans la région Analamanga. Du coup, elle a sollicité les employeurs à organiser le transport de leur personnel tout en respectant les horaires de travail jusqu’à 13 heures. « Il faut que ces employeurs respectent les droits des travailleurs car nous avons reçu de nombreuses plaintes à leur encontre forçant les employés à se déplacer à pied sur un long trajet pour rejoindre leur travail. A ce sujet, il y aura une inspection menée en collaboration avec le ministère en charge de l’Emploi et du Travail Social », a-t-elle enchaîné. Force est aussi de reconnaître que des entreprises ont déjà mis en place ce protocole sanitaire. En fait, « la lutte contre la Covid-19 est une responsabilité partagée entre toutes les parties prenantes. Nous sollicitons également les entreprises à privilégier le télétravail tout en allouant les moyens nécessaires à leurs collaborateurs. Par ailleurs, le commerce en ligne et les livraisons de commandes pour les restaurants qui sont obligés de fermer à 13 heures, se sont développés depuis le confinement », a-t-elle conclu.
Navalona R.