
Le Premier ministre entrant a reconnu que le pays traverse une période difficile. Il va mettre en place un gouvernement d’ouverture tout en prônant l’apaisement et le dialogue.
Comme c’est prévu, la passation de service entre le Premier ministre sortant Mahafaly Olivier et celui entrant, Ntsay Christian, s’est déroulée, hier matin, à Mahazoarivo. D’entrée de jeu, ce dernier a tenu à remercier le Président de la République de lui avoir fait confiance pour la conduite de l’action gouvernementale. Il a adressé particulièrement sa reconnaissance et ses remerciements au parti Mapar et à son président Andry Rajoelina, sans oublier pour autant Marc Ravalomanana. A cela s’ajoutent les chefs de partis, les députés et les syndicats.
Priorité. En ce qui concerne les élections, le Premier ministre entrant a déclaré que « la date des élections va sortir dans les plus brefs délais ». A cet effet, il a d’ailleurs dit que « la première priorité est la préparation d’élections inclusives, transparentes, crédibles et dont les résultats seront acceptés par tous. Il est désormais urgent de transformer notre volonté en action et de publier les textes réglementaires relatifs aux élections, en particulier d’arrêter la date précise pour la tenue de celles-ci ». Dans la même foulée, « la deuxième priorité constitue une des conditions de gérer au mieux l’organisation des élections à travers la restauration de la paix sociale. Sans paix sociale, les élections seront difficiles à réaliser ». Pour sa troisième priorité, il s’agit de la sécurité, et ce, afin de garantir des élections favorables à une participation sereine de la population.
Lutte contre la corruption. La quatrième priorité est la gouvernance publique. « Le changement prôné en matière de gouvernance devra se matérialiser par un signal fort en matière de lutte contre la corruption », a-t-il martelé. Sur ce dernier point, le nouveau locataire de Mahazoarivo a du pain sur la planche. Sur le plan relevant de l’économie, il a annoncé que « le gouvernement restera dans la continuité du cadre stratégique de développement qui est le plan national de développement. Nous avons besoin très vite de stabiliser le climat d’investissement des affaires et de l’entrepreneuriat pour relever les défis des productivités sectorielles et de l’emploi, surtout celui pour les jeunes ». Il lance ainsi un appel aux partenaires techniques et financiers et aux amis de Madagascar pour que « leurs engagements respectifs soient réellement suivis d’effet».
Dominique R.