Les premiers impacts d’une crise se font ressentir dans la Capitale, les opérateurs évènementiels espèrent un dénouement rapide de la situation. Toutes les soirées dans la capitale sont ainsi annulées, « dès que nous avons senti que la situation devenait problématique, nous avons tout de suite pris la décision d’annuler notre concert, la salle a aussi pris la sienne », avance un membre du groupe de métal Angaroa qui devait monter sur une scène de Tana hier soir. Les raisons évoquées sont multiples autant pour les lieux festifs que pour les artistes : le couvre-feu, la sécurité du public, les barrages en tout genre, le patriotisme. Durant les crises de ces 20 dernières années, qu’elles aient été politique ou sanitaire, le secteur de l’événementiel a continuellement partie des premières victimes. La Covid-19 de 2019 a été la plus dévastatrice. Les organisateurs les plus expérimentés tempèrent. Un propriétaire de salle de fête dans la capitale fait le distinguo. « Lors de la crise sanitaire, nous avons pensé qu’il n’y aurait jamais de solution. Avec les crises politiques, c’est moins inquiétant mais cela affecte tout de même nos affaires ».
Maminirina Rado
