Manarintsoa-Atsinanana est le premier site où ont été menées des activités de terrain dans le cadre du programme « « Sakafo ara-pahasalamana, antoka iray ho an’ny fanjarian-tsakafo » de l’ONN et de l’UPNNC.
Des séances d’éducation nutritionnelle et des démonstrations culinaires pour les mères de famille, des conseils sur les bonnes pratiques d’hygiène pour les enfants et les adultes, et un repas gratuit pour tous. C’est ce dont ont bénéficié, hier, les 1 500 personnes de Manarintsoa-Atsinanana dont 1 000 adultes et 500 enfants, ciblées dans le cadre du programme « Sakafo ara-pahasalamana, antoka iray ho an’ny fanjarian-tsakafo » de l’Office National de Nutrition (ONN) et de sa branche opérationnelle, l’UPNNC (Unité programme national de nutrition communautaire). Il s’agit d’un programme de mobilisation de masse au niveau des quartiers défavorisés d’Antananarivo, proposant diverses activités dont l’objectif est, d’une part, de conduire la population à adopter de nouvelles attitudes plus en adéquation avec les contraintes sociales et économiques actuelles, afin de réduire la malnutrition, et d’autre part, d’habituer les femmes enceintes à fréquenter les sites de nutrition de l’UPNNC.
Menus simples et pas chers. C’est ainsi que les mères de famille, à qui incombe généralement, dans les ménages, la responsabilité de s’occuper de l’alimentation familiale, se sont vues proposer des séances de démonstrations culinaires au cours desquelles des idées leur sont suggérées dans la composition et la préparation des repas. « Nous proposons des menus simples, peu coûteux et très nutritifs, en se basant sur les produits disponibles et accessibles pour la masse populaire », explique le coordonnateur national de l’ONN, Holy Raobelina. Le repas gratuit distribué aux bénéficiaires du programme en est alors une illustration : du manioc aux légumes et de l’arachide à l’« ananambo ». De quoi assurer plus du tiers du besoin calorique journalier d’un travailleur. A Manarintsoa-Atsinanana, hier, quelques mères ont confié avoir appris à mieux se nourrir en utilisant quasiment les mêmes produits mais en sachant bien les associer ou les dissocier dans un même repas, en fonction de leurs apports nutritifs. En effet, nombre de ménages n’ont pas encore dans leurs habitudes les bonnes pratiques pour mieux tirer profit des éléments nutritifs apportés par les aliments.
Après Manarintsoa-Atsinanana, hier, l’ONN prévoit prochainement de rééditer les mêmes activités menées dans le cadre de ce programme dans d’autres quartiers d’Antananarivo. A terme, le programme sera étendu vers les villes et localités régionales, avec l’implication des offices régionaux de nutrition.
Hanitra R.
