Les enquêteurs de la brigade des recherches criminelles n’ont pas attendu longtemps pour traduire en justice le politicien Ny Rado Rafalimanana au parquet à Anosy. Bien que les magistrats y travaillent actuellement en service minimum, le dossier concernant ce politicien a été traité en priorité. Après les interrogatoires d’usage, la décision relative à sa détention provisoire à la maison centrale d’Antanimora a été prise par le ministère public. Le premier dossier concerne un refus d’obtempérer aux éléments des forces de l’ordre. Un chef d’accusation qui fait suite à son acte au Centre de commandement opérationnel Covid-19 au CCI Ivato, notamment lorsqu’il y a fait un forcing à l’entrée pour emmener son beau-frère. La seconde plainte concerne un officier supérieur qu’il aurait escroqué. Ny Rado Rafalimanana a toujours été dans le collimateur de la justice avec ses actes qui parfois dépassent l’entendement. Il a forcé des barrages sur la RN44 pour y acheminer des donations. Il prétend être un ambassadeur d’une organisation internationale et sort son passeport diplomatique à chaque fois qu’il y a une tentative d’arrestation contre lui. Et cela semble avoir marché à tous les coups, puisque la police judiciaire pense qu’il bénéficie d’une immunité diplomatique. Cette démarche qui lui a évité les procès a semblé bien efficace, jusqu’à ce que la communauté internationale mette les points sur les « i ». Un communiqué du système des Nations Unies rejette la reconnaissance, voire l’existence de l’organisation citée par Ny Rado Rafalimanana, et pour laquelle il se dit ambassadeur. Depuis, une pluie de plaintes sont tombées sur le candidat malheureux aux dernières élections présidentielles. Mais il a fait fi de sa situation, pour encore attirer les projecteurs sur lui au Centre de commandement opérationnel Covid-19 à Ivato. La saga judiciaire du président fondateur du parti « Ny fanahy no maha-olona » risque d’être longue, puisque d’autres dossiers peuvent s’ajouter à ces deux premières plaintes.
D.R