L’observatoire Safidy de la société civile a présenté son rapport sur le dispositif d’observation des élections législatives dans 38 Districts, hier à Ambatonakanga. A l’issue, force est de reconnaître que nombreuses irrégularités ont été perçues durant la propagande.
Des chiffres clés. Au micro, Razanamahefa Stella explique et donne des chiffres: 95% des communes ont mis à la disposition des candidats des tableaux dédiés aux affichages. Néanmoins, 47% des candidats ont placé leurs affiches sur ou dans des lieux inappropriés. Et ce n’est pas tout. 13% des candidats ont été victimes de pression et de menace et les observateurs notent 14% de cas d’abus de pouvoir. Dans cette même optique, et la pratique (habituelle) reste la même et persiste, 32% des candidats ou de leurs représentants ont donné de l’argent et 5% des candidats ont distribué d’autres dons. Ces cas ont été constatés dans les régions Diana et Antsinanana. Par ailleurs, et toujours dans ce cadre, 7% de la moyenne de la campagne électorale ont été effectués dans des zones interdites, en l’occurrence, les établissements scolaires, les camps militaires, les bureaux et bâtiments administratifs, ou encore les lieux de culte.
Faire fi. Enfin en ce qui concerne les médias, l’observatoire Safidy évalue que la RNM (R adio Nationale Malagasy) n’a pas véritablement diffusé des débats politiques mais généralement des informations régionales. En ce qui concerne la TVM (Télévision Malagasy), l’observatoire Safidy estime que ce sont plutôt les autorités qui ont bénéficié d’une large couverture. Les deux principales chaînes nationales ayant fait fi des actualités ou des dossiers brûlants. Pour les médias privés, l’observatoire Safidy a trouvé que des débats politiques ont eu lieu mais que l’impartialité n’était pas au rendez-vous.
Aina Bovel