Il a eu une carrière très riche au sein de l’église catholique romaine avec ses 48 ans de vie religieuse. Mais l’ancien archevêque d’Antananarivo, Odon Marie Razanakolona compte également 17 années au service de l’œcuménisme malgache. Ce qui lui a valu la reconnaissance de ses pairs.
Le départ à la retraite d’Odon Marie Arsène Razanakolona a marqué la fin d’une ère au sein du conseil œcuménique des églises chrétiennes. L’ancien archevêque d’Antananarivo a siégé depuis janvier 2006 au sommet de cette influente organisation interreligieuse. Il compte à cet effet 17 ans de service à la tête du conseil qu’il doit alors quitter depuis trois jours. Sa retraite définitive est actée depuis lundi dernier et son départ au niveau du FFKM est aussi consommé. Il doit céder sa place au nouvel archevêque d’Antananarivo, Jean De Dieu Raoelison, qui représentera dorénavant l’église catholique romaine au sein du FFKM.
Coopération fraternelle
Au-delà des formalités de passation de flambeau qui devront avoir lieu après l’installation officielle du nouvel archevêque d’Antananarivo, le retrait d’Odon Marie Razanakolona du milieu décisionnel de l’œcuménisme malgache n’a pas laissé insensible ses anciens collègues du FFKM. « Nous n’oublierons pas le temps que nous avons servi ensemble comme héritage du Christ » a réagi Denis Rakotozafy, président de l’église luthérienne malgache, après l’officialisation de la retraite d’Odon Razanakolona. Ce pasteur luthérien témoigne une « coopération fraternelle » qu’il a vécue avec l’ancien homme fort de l’archidiocèse d’Antananarivo. Selon une source concordante, Irako Ammi Andriamahazosoa et Samoela Jaona Ranarivelo, respectivement les dirigeants des églises FJKM et anglicane, n’ont pas tardé à appeler directement l’ancien archevêque d’Antananarivo pour lui présenter les « remerciements » pour les années que ces religieux ont passé ensemble à la direction du FFKM.
2009
Le nom d’Odon Marie Arsène Razanakolona a marqué une époque au sein du FFKM. Notamment sur la vie politique de cette organisation à laquelle son nom est resté attaché, et ce, au moindre projecteur braqué vers le conseil œcuménique. Durant les moments forts de la crise politique de 2009, la médiation a retenu son nom lors des pourparlers au Le Hintsy Ambohimanambola. Il a également été sur le devant de la scène lors du cafouillage des protagonistes avec une branche de l’armée à l’épiscopat à Antanimena. Les chancelleries se précipitèrent pour le voir à son bureau à Andohalo pour aborder le sujet de la résolution de la crise politique qui minait déjà le pays à cette époque. Un nouveau régime est installé dans le pays mais la crise est loin d’être résolue, la tension politique est toujours palpable. Le FFKM est de nouveau sollicité et initie une démarche de réconciliation nationale depuis 2012 avec l’ancien archevêque d’Antananarivo qui est toujours à la manœuvre. On lui reconnaît ses « expériences dans la connaissance de la vie nationale » a déclaré Denis Rakotozafy.
Soutien personnel
L’échec des premières tentatives ne décourage pas le conseil œcuménique des églises chrétiennes qui a cru qu’une « vraie réconciliation devrait fournir une base solide à une démarche de développement équitable et durable ». En 2014, le FFKM a pu encore apaiser la situation politique postélectorale après avoir organisé le sommet des anciens présidents. Le concours d’Odon Arsène Razanakolona aux côtés de ses collègues du FFKM a été décisif dans cette initiative. Actuellement, le conseil est de nouveau revenu dans les sérails politiques avec les nouvelles consultations régionales qui sont lancées. Encore une fois, l’ancien homme fort de l’archidiocèse d’Antananarivo a beaucoup investi au point d’en avoir fait une affaire personnelle. En somme, selon Denis Rakotozafy, Odon Marie Arsène Razanakolona a « soutenu personnellement le FFKM ». Selon le président de l’église luthérienne, l’ancien archevêque d’Antananarivo a contribué au « maintien de la Sainte Communion (Koinonia) au niveau du milieu œcuménique à Madagascar durant la longue période pendant laquelle il a dirigé l’Archidiocèse d’Antananarivo ».
Rija R
Je n’accorde aucun crédit à ces personnages et surtout dans le domaine spirituel …