Week-end plutôt calme et largement consacré au football. La coupe du monde est très suivie dans notre pays. Il a suffi d’un délestage de trop pour que les férus de foot expriment leur colère à Vatomandry et Midongy Atsimo. La Jirama, apparemment, n’a toujours pas trouvé la bonne solution pouvant satisfaire les abonnés qui continuent de subir les effets néfastes de l’absence d’éclairage. L’un des moyens avancés au sein du public pour sortir de cette situation embarrassante est la substitution par l’huile lourde de Tsimiroro des importations de produits achetés à prix d’or auprès de sociétés qui en vivent. Il est grand temps que les promesses du président de la République se réalisent pour soulager les portefeuilles par la diminution des tarifs de l’électricité et de l’eau de la Jirama.
Offensive pour la paix
Ceux qui ne font du football une passion ont suivi avec intérêt les événements politiques du week-end. Le Mapar qui s’estime toujours être un grand mouvement n’arrive pas à dépasser ses contradictions internes. Andry Rajoelina se veut être au dessus de la mêlée. Sa position n’est pas sans conséquence. Le Mapar pro Hery Rajaonarimapianina cohabite avec le Mapar qui n’a pas choisi cette option. La guerre feutrée continue entre les barons de ce parti dans une méfiance réciproque qui ne permet plus qu’une unité de façade. Pendant ce temps le HVM des conseillers du Président de la République mène une offensive de charme dans les régions pour avoir du poids. L’objectif est non seulement d’être un rempart pour le Chef de l’Etat mais aussi de gagner des élus aux prochaines élections communales et sénatoriales. Le parti ne cache pas son penchant pour la division d’Antananarivo en plusieurs communes. L’idée fait son bonhomme de chemin mais est encore loin d’être acquise. Les forces qui croient en leur chance dans la ville des mille tiennent à avoir la haute main sur une ville unie et non morcelée. Sinon, les soucis sont ailleurs. Le développement tient vraiment à cœur au président de la République. Sa tournée dans le Sud a montré sa détermination d’en finir avec la crise qui a appauvri le pays. Il tient à la réconciliation nationale pour avoir la paix sociale, condition incontournable pour le développement et la croissance. Le Sud est le plus touché par l’insécurité au niveau de la grande Ile. Une insécurité qu’il ne mérite pas selon le président étant donné le fort potentiel dont la région dispose en termes de ressources minières. Au discours de réconciliation qui vient à point nommé s’est ajouté l’envoi de forces de sécurité pour rétablir l’ordre dans cette partie de l’Ile afin d’intensifier la lutte contre les dahalo et pour protéger la population et ses biens. Le pouvoir ne veut plus ménager son énergie en multipliant ses efforts pour instaurer la paix sur l’ensemble du pays.
Zo Rakotoseheno