
Provoquer la chance, se présenter au bon moment au bon endroit, créer son propre style tout en respectant celui des autres sont ses qualités. Attendre, n’existe pas dans son dico. Elle passe directement à l’action. Pragmatique, réaliste, garde les pieds sur terre. Oui, elle a escaladé des reliefs très accidentés. Dorénavant, elle commence à marcher sur un escalier. Bien qu’elle soit d’un naturel impatient, la lady évite de prendre l’ascenseur car chaque effort compte. Le raccourci, c’est pour les flemmards. La résignation, elle laisse ça aux glandeurs. La grandeur se détermine par un travail acharné avec un grand cœur.
Entrepreneure, Organisatrice événementiel, une carrière qu’elle a envisagée dès l’enfance. Les verbes vouloir et devenir se conjuguent en même temps. Omegaslla Masolahy coletta alias Omega incarne la femme tavaratra. Née à Befandriaña-Avaratra, les parents de la jeune demoiselle déménagent à Mahajanga alors qu’elle n’avait que 8 ans, avant de mettre le cap sur la grande ville du Nord, Antsiranana. C’est dans ce carrefour culturel qu’Omega a forgé sa forte personnalité….
Apprendre
Avide de découvrir un autre horizon, elle continue son périple, décide de poursuivre ses études en communication à l’Université Privée de Madagascar à Toamasina. En 2016, elle décroche avec succès sa licence. Dans la foulée, la jeune diplômée décide de revenir à Diego pour chercher du travail. Elle sera embauchée à Antsohihy dans une radio privée. À cette époque la capitale de la Sofia n’était qu’une bourgade à peine peuplée. Cela ne posera pourtant pas de problème à l’animatrice. De fil en aiguille, sa passion semble s’éteindre à la suite de soucis. « Au début, j’étais heureuse… Au fil du temps, j’ai été confrontée à des difficultés. Je m’ennuyais. Je ressentais un vide. Donc, j’ai fait mes valises, direction Diego », a-t-elle raconté. S’inscrire à l’Université d’Antsiranana était le seul moyen pour combler ce vide. En 2020, Omega obtient son diplôme en lettres modernes.
Pas besoin d’un papa-gâteau pour réussir
Ce parcours témoigne le courage de la femme nordiste, dément le cliché attribué à celle-ci. Tout dépend de la volonté. Omegaslla Masolahy a choisi… sa propre piste, un sentier tapissé d’épines. Le dicton malgache « izay maharitra vadin’andriana» soit « celle qui est patiente sera la femme d’un noble», lui servait de leçon… pas au sens strict du terme. Madame ne s’est jamais prise pour une princesse qui attend son « vieux prince » charmant. La vie ne ressemble pas aux dessins animés produits par Walt Disney. Toutefois, l’entrepreneure n’exclut en aucun cas les innombrables obstacles auxquels ces sœurs font face. « D’autres ont également connu pire. Certaines ont du mal à quitter cette spirale infernale faute de moyens. J’en suis très consciente. Je ne vais pas les juger, non. Mais, moi aussi, j’ai vu beaucoup de femmes qui essaient d’abandonner cette activité, si je puis dire ainsi, et tourner la page », a-t-elle expliqué. En somme, la trajectoire de vie d’Omega était en dents de scie. Le courage et la soif de savoir, grâce à ces armes, cette organisatrice événementielle a pu vaincre la peur…
Iss Heridiny