
Depuis 1997 jusqu’au 10 février 2020, l’Office National pour l’Environnement (ONE) a délivré 906 permis environnementaux. Parmi lesquels, « 762 permis ont fait l’objet d’Étude d’Impact Environnemental (EIE) avant le démarrage des projets tandis que le reste constitue des certificats de conformité suite à une mise en conformité des projets en cours suivant le décret MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement). Ceci fera maintenant l’objet d’une réforme ». Le Directeur général de l’Office National pour l’Environnement (ONE), Ampilahy Laurent, l’a expliqué lors d’une audience avec les autres parties prenantes hier, à son siège à Antaninarenina.
Critiques. « L’objectif de cette rencontre vise à faire connaître le rôle et la mission de l’ONE tout en collectant toutes les critiques émises par ces parties prenantes, dont entre autres, la société civile, pour une meilleure évaluation environnementale de tout projet d’investissement public et privé », a-t-il poursuivi. En faisant une répartition par secteur, ces permis environnementaux délivrés touchent notamment le secteur minier avec un taux de 35%, l’industrie avec un taux de 10% et la biodiversité avec un taux de 8%. Viennent ensuite les secteurs Énergie, Tourisme, Télécommunications et Infrastructures avec un taux de 6% chacun. En revanche, les projets concernés sont principalement concentrés dans les régions Analamanga, Atsinanana, Atsimo Andrefana et DIANA.
Contre-expertise. Par ailleurs, le Directeur général de l’ONE a évoqué que sur les 906 permis environnementaux délivrés, 811 permis ont fait l’objet de suivi environnemental après catégorisation des projets d’investissement. « Nous n’avons effectué aucun suivi sur certains projets car leurs impacts sur l’environnement s’avèrent peu significatifs. Parlant des moyens, la loi stipule que 0,5% du coût d’investissement est alloué à l’ONE pour réaliser ce suivi environnemental. Ce taux diminue à 0,1% si le montant de l’investissement est supérieur à 2 milliards d’ariary », a-t-il enchaîné. Pour sa part, l’Alliance Voahary Gasy a manifesté sa volonté de travailler en étroite collaboration avec l’ONE sur le renforcement du suivi, voire même l’organisation d’une contre-expertise, sans oublier la tenue des consultations publiques élargies pour une meilleure approche sociale et environnementale de tout projet d’investissement public et privé.
Navalona R.