
Désormais, tout nouveau projet mené par le secteur privé ou le secteur public doit être soumis à une étude d’impact environnemental avant sa concrétisation.
Au cours du premier trimestre de cette année, l’Office National de l’Environnement (ONE) a délivré vingt permis environnementaux. Ils concernent plusieurs secteurs d’activité. On peut citer, entre autres, le secteur de la télécommunication pour cinq projets dont quatre appartiennent à la société TOM. Ces projets consistent notamment à installer des sites passifs à Analaiva et Malaimbandy dans la région Menabe et deux autres à Ivoririka et Antanajojo à Nosy-Be. Quant au cinquième, il s’agit d’un projet de liaison par fibre optique sous-marine entre Ambanja et Nosy-Be, mené par la société Telma.
Développement industriel. En outre, les sept projets ayant bénéficié de permis environnementaux touchent le secteur industriel. Parmi lesquels, deux projets concernent la mise en place d’une unité de confection de textile à Ambohidratrimo et à Anosizato, appartenant respectivement à la société Newdan et Gama Textile. Il y a ensuite un projet de fabrication de matelas mousse à Ambilobe par le promoteur Moussadjy Moustafa et un autre projet de création d’une unité de fabrication de chaussures par OIM Export à Tanjombato. Toujours dans le secteur industriel, la société PLG a reçu un permis environnemental lui permettant de mettre en œuvre son projet de construction d’une unité de textile à Ankadimbahoaka. En revanche, ISO Construction dispose de deux projets de développement, à savoir, un projet d’exploitation de carrière à Ambanitsena dans le district de Manjakandriana et un projet d’installation d’une centrale d’enrobage dans la même localité. Force est ainsi de remarquer que le secteur industriel commence à se développer compte tenu du nombre de permis environnementaux délivrés par l’ONE.
De nouvelles opportunités. Dans le domaine de l’infrastructure, la société générale immobilière prévoit de réaliser un projet de construction d’une résidence dite Charmille à Antananarivo. S’agissant du secteur agricole, le projet AD2M financé par le Fonds international de développement agricole (Fida), a obtenu son permis environnemental. Ce qui lui permettra de démarrer les travaux d’aménagement des périmètres irrigués de Marifaly à Maintirano et de Beboka à Antsalova, tous dans la région Melaky. Au niveau du secteur de la pêche, un projet de valorisation de cultures d’algues est mené par la société Savalg à Sainte-Marie et un autre projet de construction d’une unité de détention de poissons d’aquarium sera mis en œuvre par la société Mafco à Toliara II dans la région Atsimo-Andrefana. On observe ainsi que de nouvelles opportunités se profilent dans le pays, et ce, malgré la propagation de la Covid-19.
Dimensions environnementales et sociales. Par ailleurs, la commune urbaine de Taolagnaro a obtenu son permis environnemental lui permettant de concrétiser le projet de valorisation de déchets dans cette ville. Toujours dans le domaine du traitement des déchets, la société Gasy Green se lance dans le projet de traitement des eaux usées à Antsiranana. Et enfin, le dernier projet ayant été validé par l’Office National de l’Environnement concerne l’exploitation de carrières par la société Dimby à Fanandrana à Toamasina. Force est ainsi de constater que des institutions publiques et des projets de développement agricole tiennent bien en compte les dimensions environnementales et sociales avant de mener des projets d’investissement.
Navalona R.