
Onze maisons en bois ont été ravagées par les flammes dans la nuit du 28 au 29 mars dernier à Ampefiloha-Ambodirano où l’on recense 249 sinistrés. Soit une moyenne de 22 personnes par case d’habitation.
Ces chiffres sont révélateurs de la promiscuité et de la précarité dans ce quartier populaire et populeux qui ne facilite pas les secours. Qui plus est, il s’agit de cases en bois donc très inflammables comme l’atteste l’ampleur des dégâts.
Solidarité. La ministre de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSP), Onitiana Realy s’est rendue aux premières heures hier, au chevet des sinistrés. « Le jour d’aujourd’hui est l’occasion pour nous les Malgaches d’exprimer notre solidarité », a-t-elle souligné. Faisant visiblement référence au 70e anniversaire de la date du 29 mars 1947 qui a ravivé la flamme du nationalisme ou du patriotisme (c’est selon). Mais la ministre voulait sans doute aussi parler des flammes qui ont occasionné 58 familles sinistrées à qui elle a octroyé une aide alimentaire d’urgence. Sans oublier de leur distribuer divers ustensiles ménagers, car ce qu’elles possédaient ont été réduits en cendres quand ils n’ont pas carrément fondu dans le brasier.
HIMO. Ayant tout perdu, les familles sinistrées ont aussi demandé pour leurs enfants des fournitures scolaires à la ministre en charge de la Population et de la Protection Sociale qui a promis de se concerter dans les plus brefs délais au ministère de l’Education nationale. En attendant, l’HIMO ou « Asa tana-maro » sera mise en branle pendant cinq jours pour que les sinistrés puissent en même temps bénéficier d’une source de revenus et procéder à une opération de déblayage et nettoyage. Et ce, après le terrible incendie survenu en pleine nuit face à lequel ils n’ont vu que du …feu.
R. O