
La sécheresse sévit encore dans le grand Sud en engendrant insécurité alimentaire et vulnérabilité de la population. Le Ministère de la Population de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme s’est mobilisé le week-end dernier dans l’Atsimo Andrefana pour y octroyer des aides sous forme de vivres et de matériels pour les activités génératrices de revenus.
La résilience de la population face aux catastrophes naturelles constitue l’une des priorités du MPPSPF. La ministre Onitiana Realy a ainsi effectué une descente dans les districts de Toliara II, d’Ampanihy et de Betioky pour venir en aide aux populations rudement touchées par l’insécurité alimentaire. Une priorité a été accordée aux couches les plus vulnérables, à savoir les femmes et les enfants.
4 ans de sécheresse. Préalablement touché par les inondations, le Sud n’a pas bénéficié de l’abondance des précipitations ressentie sur la Grande Ile récemment. La sécheresse continue d’en faire des siennes, si bien qu’il s’agit maintenant de la quatrième année de sécheresse consécutive dans la région. La saison culturale 2016-2017 est ainsi réduite à néant. La population se retrouve donc dans une situation précaire, notamment au niveau de l’hygiène, de la santé et de l’alimentation.
Aides et résilience. Cette situation d’insécurité alimentaire qui s’installe dans le Sud, laisse planer la menace d’une crise sociale. Le MPPSPF a ainsi réagi en activant la résilience de la population, grâce à des aides d’urgence sous formes de vivres alimentaires (7,5 tonnes de maïs, 3 tonnes de voanemba, 4,5 tonnes de KobAina) et d’aides sur le long terme définies de concert avec les associations des femmes de la région (distribution de matériels de travail : 9 filets de pêche, 6 machines à coudre et 6 marmites). 10 « fokontany » du district de Toliara II, 12 d’Itampolo et d’Androka, ainsi que 13 d’Ampanihy ont bénéficié de ces aides.
Adduction d’eau, une priorité. Lors de son allocution, la ministre Onitiana Realy n’a pas manqué de remercier les Partenaires techniques et financiers pour leurs contributions et les efforts considérables qu’ils ont fournis. En affirmant : « L’adduction d’eau reste la solution pérenne attendue par la population », elle a souligné que beaucoup reste à faire et que la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le Sud est une longue bataille, dont l’adduction d’eau est le point focal. Nombre de districts de cette région, vivent effectivement de l’agriculture (ex : Itampolo et Androka). Dans cette optique, la population d’Androka a sollicité les autorités locales pour la construction d’un forage.
Luz R.R