Les rapports d’expertises effectuées par des organismes spécialisés ont montré la présence d’un risque de mouvement de terrain pouvant entraîner le glissement d’une plate-forme en déséquilibre comprenant 3 000 m3 de rochers et de boues, ce, à tout moment.
Le mouvement des rochers sur la colline d’Avaratr’Ankatso Centre a commencé depuis le début de ces pluies diluviennes, le mois de janvier dernier, selon les organismes spécialisés tels que l’Institut et l’Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA), le Laboratoire National des Travaux Publics et des Bâtiments (LNTPB), et le Foibe Tao-tsarintany Malagasy (FTM). Le danger est imminent car à tout moment, les 6 000 t de rochers et des boues menacent de glisser, risquant de mettre en miettes plus de 250 maisons occupées par 1 261 personnes. Ainsi, les opérations d’évacuation ont commencé hier, ce, malgré le mécontentement de certains qui ont affirmé ne pas vouloir abandonner leur maison de si tôt. «Etant donné que les opérations de destruction de ces rochers ne vont commencer que ce samedi, pourquoi devons-nous quitter nos maisons dès aujourd’hui?», se sont-ils plaints. Toutefois, le Secrétaire Exécutif Adjoint du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) a affirmé d’un ton ferme hier, lors d’une conférence de presse au siège du BNGRC Antanimora que «nul ne devra rester dans leur maison pendant toute la durée des opérations relatives à la destruction de ces rochers».
Aucun détail. Au total, il faudrait quatre à cinq jours pour l’accomplissement de toutes ces opérations de démolition. Le compte à rebours a donc commencé depuis hier, avec la mise en place et l’activation du poste de commandement opérationnel gérant toutes les activités relatives aux évacuations au niveau de l’université d’Ankatso. Et celui-ci ne se terminera que le dimanche prochain, le jour de la destruction de ces rochers dangereux, par l’entreprise Colas. Tout cela, sous les yeux des artisans qui ont tant insisté pour se charger de l’affaire «à moindre coût», mais en vain. Et le SEA du BNGRC, qui a affirmé que «Les travaux ont été confiés aux professionnels, pour des raisons de sécurité. Car nous tenons à ce qu’il n’y ait aucune perte en vie humaine dans les localités à risque, et ainsi de réduire au minimum les effets des dégâts collatéraux sur les habitations, puis, accompagner le retour à la normale de la vie des populations concernées». Lui qui n’a pas voulu fournir des détails sur le coût de tous ces travaux.
Alertes. Alors, selon les explications, à partir de ce jour jusqu’à samedi, place aux activités liées à la sécurisation de la zone affectée. Le tir de chantier aura lieu le dimanche, et la sensibilisation commencera vers 7h du matin, suivie de deux alertes avant la mise à feu vers midi. A noter que les opérations d’évacuation sont assurées par des huissiers, accompagnées des forces de l’ordre, qui se chargeront de vérifier et de sécuriser les biens se trouvant dans les maisons concernées avant de les quitter.
A Ankadikely Ilafy, l’on annonce également des énormes masses rocheuses qui risqueraient de s’écrouler. Les arrachements se seraient accélérés depuis le début des intempéries. Une certaine partie des rochers se serai déjà effondrée, mais n’ayant pour le moment fait aucune victime.
Arnaud R.
