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dimanche, décembre 22, 2024
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Opérations humanitaires héliportées : Interruption probable par manque de financement

L’hélicoptère Mi 8 qui assure les vols aéroportés depuis le mois de mars dernier.

La réponse humanitaire dans les régions reculées du pays est menacée. Les opérations aéroportées permettent de pallier les problématiques d’éloignement et de difficulté d’accès de ces régions.

Il y a le feu au lac, le service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS), dirigé par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), organisme onusien, prévient qu’il interrompra son service d’hélicoptères dans le sud-est de Madagascar, à moins qu’il ne reçoive d’urgence, un million de dollars. « Nous avons besoin de fonds de toute urgence pour maintenir ce service essentiel. Sinon, les communautés isolées du sud-est sont hors de portée », lance Pasqualina Di Sirio, directrice nationale de cet organisme onusien à Madagascar. Créé en 2004, ce service fournit des services globaux à la communauté humanitaire lorsqu’il n’y a pas de transport aérien viable. Le service transporte actuellement jusqu’à 390 000 passagers vers plus de 400 destinations par an grâce à une flotte d’avions et d’hélicoptères dans le monde entier. Pour la directrice nationale du PAM à Madagascar, « l’UNHAS est plus qu’un service aérien, c’est une bouée de sauvetage ». L’urgence est de mise. « La plupart des zones touchées par le cyclone Freddy restent inaccessibles par la route des mois après son passage, et l’ensemble de la communauté humanitaire dépend du transport aérien pour accéder à la région en toute sécurité ». 

Vital

« Grâce à ces vols, nous avons pu fournir du matériel médical de première nécessité à dix centres de santé situés dans les zones les plus isolées touchées par le cyclone Freddy, soit plus de 70 000 habitants », explique Joaquin Noterdaeme, coordinateur de terrain de Médecins du Monde à Mananjary, dans le sud de Madagascar. A en croire les dires de ce responsable, il faudrait des jours pour atteindre ces destinations par la route, et certaines d’entre elles ne sont pas accessibles. « Nous avons donc besoin de ces vols au moins jusqu’à la fin de la saison des pluies », ajoute Jaoquin Noterdaeme. Début mars, le Service aérien humanitaire des Nations Unies a commencé à effectuer des vols en hélicoptère à l’aide d’un Mi 8, financé par l’Union européenne. 41 vols ont été effectués, transportant 522 passagers et 137 tonnes de fret vers 51 sites en mars et avril. Ce service aérien est le seul moyen viable de transporter des travailleurs humanitaires et des marchandises vitales vers les zones difficiles d’accès, touchées par le cyclone.

José Belalahy

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