Dans sa bataille qui l’oppose au régime, l’ancien ministre de la communication, Harry Laurent Rahajason, décroche le soutien public de l’influente organisation Amnesty International. Dans une déclaration publique adressée à la presse hier, cette organisation prend la défense de ce membre du parti Hery Vaovao ho an’i Madagasikara. En effet, la mise en détention préventive de Rolly Mercia n’est pas du goût de Amnesty International qui y voit « une tendance à criminaliser systématiquement les voix dissidentes ou critiques, en particulier dans le contexte des efforts du gouvernement pour riposter au COVID-19 ». Harry Laurent Rahajason, a été accusé par les autorités d’être complice d’une manigance qui vise à atteindre la sécurité de l’Etat. Une manifestation dans le quartier chaud d’Ambohipo, qui a viré à l’arrestation de quelques personnes, a été à l’origine de cette mésaventure de l’ancien journaliste. L’opposition est sortie de ses gonds à propos de cette affaire. Les partis HVM et TIM, regroupés au sein de la plateforme RMDM, ont haussé le ton pour dénoncer. L’Amnesty international a suivi le rythme pour enfoncer qu’une atteinte aux droits humains serait en jeu dans l’affaire Rolly Mercia. Ainsi l’organisation « demande aux autorités de cesser de donner les mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19 comme excuse pour sanctionner les médias, les figures de l’opposition ou toute personne critiquant les actions du gouvernement ». Et de poursuivre que « les autorités doivent garantir le respect total et effectif des droits humains de chaque citoyen, y compris les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et la liberté de la presse ». De quoi ravir l’opposition qui y voit une amplification de la défense de la cause de l’ancien ministre Rolly Mercia.
Rija R.