
La tension monte entre les tenants du pouvoir et l’opposition concernant notamment la tenue de l’excursion. Chacun campe sur sa position.
Les organisateurs de l’excursion du 6 février persistent et signent quant à sa tenue. Les Tabera Randriamanantsoa et Pasteur Edouard Tsarahame l’ont d’ailleurs confirmé, lors d’une conférence de presse du RMDM qui s’est tenue, hier, en son siège à Bel Air. « L’excursion aura lieu coûte que coûte », ont-ils soutenu. Lors de son intervention, Edouard Tsarahame n’est pas allé par quatre chemins pour annoncer que « des menaces sont proférées pour la tenue de cette excursion. Nous sommes tous originaires de ce pays. Nous sommes contre les pressions ».
Lieu. Dans tous les cas, le lieu où va se tenir cette excursion n’a pas été annoncé, hier, lors de cette rencontre avec la presse. Toutefois des bruits circulent qu’elle pourrait avoir lieu à Imerikasinina. Et si l’information s’avère juste, ce serait probablement dans le domaine de l’ancien Président Marc Ravalomanana. D’ailleurs, le pasteur Edouard Tsarahame a déclaré « rien n’arrêtera cette excursion. La décision du Préfet lui incombe. Il se pourrait que le lieu où cela va se tenir ne dépend pas de sa compétence ». Un deuxième point a été également soulevé par le pasteur Tsarahame, « cela ne relève pas de notre culture de souhaiter la mort de quelqu’un. Nous sommes contre une telle pensée ». Le troisième point a porté sur les affaires nationales, il a ainsi fait savoir que « la gestion du pays laisse à désirer ». Il en a également profité pour faire passer un message « c’est la raison pour laquelle nous invitons tous ceux qui se sentent patriotes à venir grossir nos rangs pour sauver le pays de sa situation actuelle».
Problème majeur. Pour sa part, Tabera Randriamanantsoa, est plutôt modéré dans ses propos, « pourquoi ne pas instaurer le dialogue ». Et de se demander « qu’en est-il de la raison pour empêcher les gens à faire une excursion ». Il a tenu, en outre, à souligner que les badges et les tee-shirts sont disponibles à la station privée MBS. Sur un tout autre sujet, à lui de faire remarquer que le riz constitue un problème majeur. Il en est également de l’insécurité tout en soulignant au passage que les revendications des inspecteurs du travail et celles du Paramed sont justifiées. Toujours est-il que les points de vue de l’opposition, notamment concernant l’excursion ou pique-nique, c’est selon, ne sont pas vus d’un bon œil par les tenants du pouvoir. Des dispositions ont été d’ailleurs prises par ces derniers (lire article par ailleurs).
Dominique R.