Selon des sources bien informées, l’ancien président Marc Ravalomanana se rendra samedi à Antsiranana. D’ailleurs ses lieutenants ont déjà rallié ce chef-lieu de province, depuis hier. Lors de ce déplacement, le fondateur de l’empire Tiko entend probablement rassembler ses partisans et sympathisants dans le Nord du pays. Faut-il rappeler qu’après son retour au pays le 13 octobre 2014, après cinq ans d’exil en Afrique du Sud, il n’est resté que quelques heures à son domicile à Faravohitra pour être placé par la suite en résidence surveillée à Antsiranana. Il n’a pu rejoindre son domicile qu’à la veille de la fête de fin d’année de 2014.
Sérieux avertissement. Même s’il n’y a pas eu de lien direct avec le meeting que les « Zanak’i Dada » prévoient d’organiser à Antsiranana, le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie (SEG) a lancé tout récemment un sérieux avertissement à ceux qui sont tentés de procéder à un coup d’Etat. Il a ainsi déclaré que « toute tentative de coup d’Etat est inacceptable. Si on n’aime pas les dirigeants, il faut utiliser le système démocratique et passer par la voie légale ». Une manière à lui de dire que pour accéder au pouvoir, il faudrait passer par les urnes. D’ailleurs, la Constitution en son article 131 stipule que « le Président de la République n’est responsable des actes accomplis, liés à l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison, de violation grave, ou de violations répétées de la Constitution, de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Décidément, le courant ne passe pas entre le pouvoir et l’opposition.
Recueillis par Dominique R.
Faut il rêver ?
Voir un passage de courant politique entre pouvoir et opposition n’est pas demain la veille à Mada.
La ligne de démarcation est celle de l’ennemi et non de challenger.
Les politiques ont un cheminement long, très long, à parcourir pour manifester en premier leur attachement à leur pays avant les avantages particuliers et ceux de leur parti.
A tel point où certains oublient de voir leur horloge et le calendrier- marqueur de printemps.
Deni majeur de la Constitution pour l’opposition pour son statut et sa mise en place de la part du pouvoir