Les enseignants ayant déjà déposé leur demande de décoration auprès de la grande chancellerie revendiquent l’accélération du traitement de leurs dossiers. Cette institution a mis en place une nouvelle méthode de travail beaucoup plus efficace pour l’obtention de bons résultats.
Des milliers de dossiers de demande de décoration des enseignants à l’ordre national sont encore en instance au niveau de la grande chancellerie. Aucune décoration n’a été attribuée aux enseignants aussi bien dans le privé que dans le public depuis l’année 2018, selon Célin Rakotomalala, porte-parole de la plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé mais également fondateur de la direction nationale des Institutions laïques pour l’éducation (AILE). « Toutes les démarches ont déjà été effectuées et respectées. Les dossiers ont déjà été déposés à la grande chancellerie. Rien que pour l’AILE, 70 enseignants sont concernés par cette demande de décoration à l’ordre national dans tout Madagascar. Nous tirons ainsi la sonnette d’alarme pour que les enseignants soient considérés à leur juste valeur et pour qu’ils ne se sentent pas lésés », a-t-il indiqué.
Contrôle
Face à cette revendication des enseignants, une source auprès de la grande chancellerie a tenu à préciser qu’il ne s’agit aucunement d’une lenteur administrative mais d’une réforme au niveau de leur méthode de travail pour donner plus d’efficacité et de bons résultats. Bien que les dossiers aient déjà obtenu la validation du ministère de tutelle, ils feront encore l’objet d’un contrôle minutieux pour prévenir et vaincre la corruption. Cependant, les dossiers en instance sont priorisés. « Les responsables procèdent actuellement au traitement des dossiers déposés en 2019 par certains ministères. Il fût déjà un moment où la moitié des dossiers validés ont été rejetés après ce contrôle minutieux», confie cette source.Par ailleurs, dans ce même esprit de réforme, le projet de décentralisation de la grande chancellerie permettra d’accélérer le traitement des dossiers encore en attente.
Narindra Rakotobe
