Madagascar a déjà signé le code de conduite contre le tourisme sexuel impliquant les enfants et l’Exploitation Sexuelle des Enfants à des fins Commerciales (ESEC), par le biais du Premier Ministre et le Président du conseil d’administration de l’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM), ainsi que tous les Opérateurs et professionnels du tourisme. Reconnaissant la potentialité économique en tourisme dans les quatre districts (Manandriana, Fandriana, Ambositra et Ambatofinandrahana) structurant la Région Amoron’i Mania, l’ORTAM ou Office Régional du Tourisme Amoron’i Mania a décidé de se lancer dans cette lutte, avec l’appui du BIT (Bureau International du Travail). Dans ce sens, l’ORTAM et le BIT ont organisé un atelier de 2 jours dans la grande salle du Restaurant Oasis Ambohimiadana Ambositra, avec la participation des 77acteurs du tourisme. Parmi les grandes lignes de ce séminaire figurait la présentation du processus d’élaboration du code de conduite, suivie des échanges d’expériences avec les autres régions, ainsi que des travaux de commissions. Ceci, dans le but d’identifier la structure et l’élaboration d’un plan d’action. Par ailleurs, des initiatives et perspectives sont suggérées par l’Office Régional du Tourisme Amoron’i Mania pour la formation des guides, à travers les sites touristiques, et la continuité de la sensibilisation de l’ESEC.
220 acteurs. Ce processus cible effectivement quatre catégories de population, à savoir: les opérateurs touristiques formels, les acteurs informels intervenant directement ou indirectement dans le secteur du tourisme, les autorités locales et les intervenants dans des actions de protection des enfants. Au total, 220 acteurs vont être mobilisés. Et c’est dans ce contexte que l’Ortam s’engage pour la lutte contre l’ESEC à travers l’adoption du Code de conduite auprès de ses membres, ensuite auprès de tous les opérateurs touristiques et établissements hôteliers de la Région. La région Amoron’i Mania s’engage à offrir les conditions nécessaires aux acteurs du secteur du tourisme pour entreprendre les actions en vue du développement de la destination touristique, respectueux des droits humains, en particulier des droits des enfants et de la lutte contre l’ESEC, le TSIE, la traite et les autres formes de maltraitance. Au final, des signatures d’accord de collaboration entre l’Ortam, la Région ainsi que les Associations et les ONG identifiées ont été établies, avant la fin de l’atelier.
Recueillies par Arnaud R.