Il faut que le public comprenne les impacts de l’exécution budgétaire dans sa vie quotidienne.
« Iniatiative Budget Ouvert » ou IBO. Telle est l’activité pilote lancée par le Projet de Gouvernance et de Développement Institutionnel (PGDI) 2 en collaboration avec le ministère des Finances, le MSIS (Multi-Sector Information Service) et une organisation mondiale de la société civile y compris la Plate-forme nationale des organisations de la société civile (PNFOSCM), spécialisée dans la mise à disposition d’informations pour améliorer la gouvernance. A cet effet, ces acteurs concernés ont pu évaluer pour la première fois les quantités des documents budgétaires et financiers produits par le gouvernement et leur accessibilité au public. Une enquête a été ainsi menée sur la période couvrant l’exercice fiscal 2013 et avant. Comme résultat, un mauvais score pour Madagascar, soit un score de 14,38 sur 100.
Transparence. Selon les analyses des chercheurs de l’IBO, les pays rangés dans les catégories de moins de 20% indiquent une domination d’un régime politique peu ou non démocratique, la faiblesse du niveau de revenu de l’économie et la dépendance au financement extérieur alors qu’ils disposent de réservoir de ressources naturelles comme le pétrole. En outre, « les annexes de la Loi des Finances inscrivant tous les détails chiffrés en matière d’exécution budgétaire ne sont pas publiées au grand public. Tandis que la présentation de la loi de règlement par le ministère des Finances et les rapports d’audit par la Cour des Comptes ont connu beaucoup de retard. La participation des citoyens dans l’élaboration, l’exécution et l’évaluation budgétaire n’existe pas non plus. Tout cela explique l’origine de la mauvaise note pour Madagascar », a expliqué Jose Ravelonandro, un responsable au sein du PGDI lors de la restitution des résultats de l’IBO hier au Motel à Anosy. Pour améliorer ce score, il a été recommandé de publier les documents manquants comme le budget en milieu d’année et le budget citoyen ainsi que de produire à temps et rendre public le rapport de fin d’année et le rapport d’audit. En fait, une bonne gouvernance implique une transparence.
Navalona R.
