
La présidente et co-fondatrice de l’Havatsa-Upem section France retrouvera les amoureux de littérature malgache ce jour dans les locaux du Tahala Rarihasina pour présenter son recueil de poèmes.
Un mois après sa sortie dans les éditions l’Harmattan, « Deux fois une » de Hanitr’Ony est enfin disponible au pays. L’ouvrage de la petite-fille de Dox sera présenté officiellement à l’espace Tahala Rarihasina demain. Mettant en avant « la Femme dans toute sa plénitude, avec toutes ses facettes », ce recueil de poèmes rend un vibrant hommage à la femme, à la muse secrète de tous les poètes, en interaction avec les dessins de Tracy M. et les œuvres choisies de grands poètes de tous les horizons, que la présidente et co-fondatrice de l’Havatsa-Upem section France a subtilement traduites. Pour F-X Razafimahatratra qui a signé le préface du livre « la poétesse est en parfaite osmose avec la dessinatrice, l’illustratrice. Deux gentes féminines réunies pour parler de la Femme. Elle jongle avec les mots, comme les jeunes filles malgaches d’antan avec leur « tanisa » tandis que la dessinatrice sautille par-dessus les verbes dans un chatoiement de couleurs. Le cœur et le regard du lecteur vacillent sur le fil tenu de l’entre-textes et dessins ».
Traductions. Petite-fille de Dox, mais probablement l’héritière spirituelle de Di (Henri Rahaingoson) qui était également professeur de traduction, Hanitr’Ony a fait de la citation de Di son slogan « Andrianiko ny teniko, ny an’ny hafa koa feheziko ». Dans la deuxième partie de son recueil, elle nous offre donc un panel de poèmes malgaches et français judicieusement choisis et traduits dans les règles de l’art. Selon toujours F-X Razafimahatratra : « Si la femme est toujours au centre de la préoccupation de la traductrice et a guidé ses choix, la variété des poèmes présente un patchwork de sensibilités merveilleusement agencées. Nous retrouvons dans la technique de Hanitr’Ony, qui est elle-même poète, l’héritage de son grand-père, le grand poète Dox Jean Verdi Razakandraina et qui a enrichi la littérature malgache de traductions d’œuvres de grands poètes et dramaturges français comme Racine et Corneille. Elle nous montre qu’il ne s’agit pas uniquement, en matière de traduction, de traduire les mots, mais aussi et surtout de transmettre et d’adapter les sentiments contenus dans les textes à la sensibilité du lecteur. La traduction réussie est celle qui fait d’un poème un autre poème. Hanitr’Ony la démontre dans la traduction des poèmes malgaches en français et des poèmes anglais et français en malgache ». La présentation de « Deux fois une » au Tahala Rarihasina ce jour s’accompagnera également de la présentation de « Chants capricorniens » de l’illustre Dox, qui vient d’être réédité, dont le centenaire a été célébré il y a trois ans.
Mahetsaka