- Publicité -
mardi, juillet 1, 2025
Accueil Blog Page 12

Salon RSE-IDD : Dix ans d’engagement pour un développement durable

0
Les représentants de la société civile réunis lors de la 10e édition du salon RSE et IDD.
Les représentants de la société civile réunis lors de la 10e édition du salon RSE et IDD.

Une décennie d’engagements, de mobilisation collective et de projets concrets pour un développement plus durable à Madagascar. À cette occasion, un événement de lancement a eu lieu jeudi dernier au Grand Café de la Gare, réunissant décideurs économiques, institutions publiques, partenaires internationaux et représentants de la société civile.

Co-construction

Depuis 2015, le Salon RSE & IDD s’impose comme une plateforme de concertation et de co-construction. Il met en lumière les avancées réalisées en matière de responsabilité sociétale des entreprises, tout en créant des ponts entre les secteurs public et privé autour d’objectifs communs : justice sociale, inclusion, transition écologique, gouvernance éthique. 

Conventions

Lors de la cérémonie de lancement, les organisateurs ont présenté les grandes lignes du programme 2025. Celui-ci prévoit des conférences thématiques, des espaces d’exposition et des ateliers interactifs pour renforcer les compétences et favoriser les partenariats. La soirée a aussi été marquée par la signature de plusieurs conventions stratégiques avec des entreprises et institutions locales et internationales.

Prix RSE

L’autre moment fort de la soirée a été le lancement officiel de la 3ᵉ édition du « Prix RSE», qui récompense les entreprises et organisations les plus engagées dans des pratiques responsables et durables. Pour cette nouvelle édition, le jury mettra l’accent sur la durabilité des impacts, l’inclusivité des parties prenantes et l’ancrage territorial des initiatives primées.

Collaboration

« Cette dixième édition doit être celle de la transformation. Nous voulons aller au-delà du constat et des intentions », a déclaré un membre du comité d’organisation. En clôture de l’événement, les participants ont échangé autour de nouvelles pistes de collaboration, notamment dans les domaines de la formation, de l’entrepreneuriat responsable et de la résilience économique. Le Salon RSE & IDD 2025 se tiendra les 9 et 10 octobre prochains. Il s’agit donc d’un carrefour stratégique pour des synergies accélérées et des engagements durables, plaçant Madagascar sur une voie plus responsable et inclusive. 

Nadia R.

DRIC et DRSP-Antsiranana : Ensemble pour lutter contre l’intoxication alimentaire

0
Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Les contrôleurs du commerce de la Direction Régionale de l’Industrie et du Commerce (DRIC) ainsi que des agents du service de santé publique de la région DIANA ont effectué une descente inopinée dans les supermarchés et au bazar d’Antsiranana la semaine dernière. Sur place, ils ont saisi plusieurs produits alimentaires périmés.

De nombreux bocaux de mayonnaise, de moutarde, ainsi que des boissons en bouteille plastique, disposés sur les étagères, étaient impropres à la consommation. Bien que les autorités organisent souvent des campagnes de sensibilisation, certains commerçants continuent d’ignorer les recommandations. « Puisqu’ils ont enfreint la loi, ces vendeurs seront convoqués. L’équipe procède actuellement à la destruction des marchandises. J’en profite également pour alerter les consommateurs : restons vigilants, une petite négligence peut être fatale », a déclaré Philippe Andriantsoa Pierre, directeur par intérim de la DRIC-DIANA.

Malgré l’approche pédagogique et respectueuse adoptée par les agents de la DRIC pour convaincre les marchands de renoncer à ces pratiques dangereuses pour la santé des clients, certains commerçants ont réagi avec dédain. Habitués à gérer ce type de comportement, les collègues de Philippe Andriantsoa Pierre ont su garder leur calme, faire preuve de professionnalisme et maîtriser la situation.

Par ailleurs, plusieurs consommateurs présents ont salué cette initiative. « J’avoue que je soutiens entièrement cette action. Nous nous sentons en sécurité », a confié un quadragénaire, témoin de l’intervention.
Oui, la sécurité alimentaire doit passer avant tout !

Iss Heridiny

Lac Iarivo  : Engouement pour les bus électriques

1
Longue file d’attente pour les bus électriques, observée à Tsarasaotra.
Longue file d’attente pour les bus électriques, observée à Tsarasaotra.

Les bus électriques ont suscité un véritable engouement à Antananarivo. Des milliers de personnes ont afflué à Tsarasaotra pour profiter de ce transport gratuit vers le Lac Iarivo où un grand spectacle était organisé.

Dès 8 heures du matin ce 25 juin, une foule impressionnante s’était déjà formée à Tsarasaotra dans l’attente de monter gratuitement à bord des bus électriques. Ces derniers, d’une capacité de 80 personnes chacun, ont quitté les lieux à 13 heures en direction du Lac Iarivo, escortés et encadrés par les forces de l’ordre. Des alcootests ont même été effectués à l’entrée pour certains passagers, tandis que les personnes en état d’ébriété, porteuses de boissons alcoolisées ou de jouets à laser, se sont vu refuser l’accès. Face à l’affluence, les autorités ont été contraintes de mobiliser à la fois les bus électriques et les bus thermiques pour assurer le transport de la foule qui se trouvait encore à Tsarasaotra même à 19h, heure limite fixée pour le bus. Une fois arrivés à Ambodifasina, les passagers se sont dispersés pour trouver le meilleur point d’observation du spectacle organisé au bord du lac, dans une ambiance festive. Des stands de nourriture et de boissons ont été observés sur place. A noter que le couple présidentiel faisait également partie des passagers des bus électriques.

Embouteillages

Certains spectateurs sont venus de très loin, à l’image d’une dame venue spécialement de Fianarantsoa pour vivre l’expérience du bus électrique et assister au show. Mais la liesse populaire a laissé place à de lourds désagréments en fin de journée. Des embouteillages monstres ont été observés sur les axes Ankorondrano, Ivandry, Talatamaty, Ivato ou encore Andranomena. De nombreux automobilistes, non concernés par les festivités, ont dénoncé le blocage quasi total de la circulation. Un trajet entre 67Ha et Ivato a ainsi duré jusqu’à cinq heures pour certains, illustrant l’ampleur de la congestion. Hier, la circulation était fluide dans la capitale et les périphériques.

Narindra Rakotobe

Madagascar – Emirats arabes unis : Installation d’un parc solaire de 50MW à Moramanga

0
Lors de la cérémonie de signature d’un « Head of Terms » hier à Iavoloha.
Lors de la cérémonie de signature d’un « Head of Terms » hier à Iavoloha.

Le président de la République Andry Rajoelina a présidé hier au Palais d’Etat à Iavoloha la cérémonie de signature d’un « Head of Terms » entre Global South Utilities (GSU), un des leaders des énergies renouvelables dans les pays du Sud et le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures.

L’objet de cet accord vise à mener un projet structurant d’installation d’un parc solaire photovoltaïque de 50MW à Moramanga. Il s’inscrit pleinement dans le cadre du renforcement de la coopération stratégique entre Madagascar et les Émirats arabes unis (EAU), notamment dans le domaine de la transition énergétique. « Cet accord représente une étape importante dans notre engagement à élargir l’accès à une énergie propre et fiable à travers le Sud global. Nous sommes fiers de collaborer avec le gouvernement de Madagascar sur un projet qui contribue directement à la sécurité énergétique, au développement économique et à la résilience climatique. Chez GSU, nous sommes convaincus que les infrastructures durables constituent la base d’un avenir prospère, et nous nous réjouissons de travailler ensemble pour générer un impact concret au service des communautés à travers le pays », a expliqué Ali Alshimmari, directeur général et CEO de Global South Utilities (GSU).

Revendre à la Jirama

L’accord prévoit ainsi la construction d’un parc solaire d’une capacité de 50 MW, accompagné d’un système de stockage par batteries (BESS) de 25 MWh, sur une durée de 12 mois. Ce futur parc contribuera significativement à renforcer l’alimentation du réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), tout en réduisant la dépendance du pays aux énergies fossiles, a-t-on appris. En outre, le projet repose sur un modèle de contrat de type Power Purchase Agreement (PPA), par lequel cet opérateur émirati assure le financement, la construction et l’exploitation de l’infrastructure, avant de revendre l’électricité produite à la Jirama. Par ailleurs, GSU et les autorités malgaches poursuivent leurs discussions pour le développement de projets solaires et éoliens supplémentaires pouvant atteindre une capacité totale de 200 MW à travers le territoire national, a-t-on ajouté. Il faut savoir que Global South Utilities (GSU) est une entreprise basée aux Émirats arabes unis, spécialisée dans le développement d’infrastructures durables à travers le Sud global. Consciente de l’urgence du développement inclusif et de la résilience climatique, l’entreprise associe technologie innovante et partenariats de long terme pour offrir des infrastructures évolutives et durables.

Recueillis par Navalona R.

Base Toliara : Un premier semestre bénéfique pour les communautés locales

0
Réalisé en partenariat avec Base Toliara, le programme Asa Tagnamaro procure de l’emploi à la population.
Réalisé en partenariat avec Base Toliara, le programme Asa Tagnamaro procure de l’emploi à la population.

Un semestre à peine après sa reprise, le projet Base Toliara enregistre déjà un bilan prometteur en termes d’appuis aux communautés locales.

Bien que la phase d’exploitation minière n’ait pas encore débuté,la région Atsimo Andrefana bénéficie déjà des actions significatives grâce à la reprise des activités du grand projet minier

Dynamisme. En matière de création d’entreprises, Toliara retrouve peu à peu son dynamisme. Longtemps marquée par la disparition progressive de nombreuses sociétés qui animaient autrefois son tissu économique, la ville avait sombré dans un sentiment d’abandon et de déclin. Aujourd’hui, elle connaît une véritable renaissance grâce à l’arrivée et à la relance du projet Base Toliara. Alors que de nombreuses sociétés ont cessé leurs activités, ce projet insuffle un nouvel espoir.
Norbert Antoine Randria, président du fokontany Belalanda, s’exprime sur le sujet : « Nous avons vu de nombreuses entreprises disparaître à Toliara. Des entreprises que nos enfants ne verront jamais. Nous voulons que les générations futures puissent avoir du travail grâce à Base Toliara. »
Une manière de reconnaître que Base Toliara constitue non seulement un signe de redressement économique, mais aussi un véritable catalyseur de développement pour toute la région.

Regain d’engagement

Sur le plan social, la reprise décidée en novembre 2024 est marquée par un regain d’engagement envers les communautés impactées par le projet. Cela se manifeste notamment à travers le programme « Asa Tagnamaro » ou Cash for Work, une initiative concrète répondant directement aux besoins exprimés par les habitants de Toliara I et II.
Le programme a permis à des milliers de personnes d’accéder à un emploi rémunéré et utile à la collectivité dans plusieurs fokontany et communes. Près de 6000 personnes ont ainsi participé à « Asa Tagnamaro » à Toliara, Tsianisiha et Ankilimalinike dès le lancement du programme. « En avril 2025, les activités à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), allant de la réhabilitation de digues vitales à Nosy Magnitsy à la lutte contre l’ensablement à Sakabera via la plantation de sisal, incarnent l’approche inclusive de la société », souligne André Resambany, directeur adjoint chargé des relations communautaires de Base Toliara. « Il s’agit de travaux répondant aux besoins spécifiques de chaque localité », a-t-il ajouté.

Curage de canaux

Sur le plan agricole, la contribution de Base Toliara n’est pas négligeable. La société a organisé, en partenariat avec les populations locales, des travaux de nettoyage et de curage de canaux à Besakoa, Ambohitsabo, Anketrake et Andoharano Mamovoke (Tsianisiha). « Nous sommes vraiment reconnaissants de cette opportunité qui permet à notre population d’être rémunérée tout en travaillant pour le développement du quartier », affirme Clément Jean Baptiste, chef du fokontany Anketrake. Dans les zones rurales comme Tsinjoariky ou Bekoaky, la réhabilitation de canaux d’irrigation et la construction de routes rurales ont répondu directement aux besoins exprimés, facilitant l’accès aux marchés et sécurisant l’activité agricole, levier essentiel de subsistance.

Base Toliara s’est également associée aux participants du Concours des villes propres et durables lancé à Toliara, capitale de la région Atsimo-Andrefana.
Cet engagement s’est concrétisé par des travaux de réparation des nids-de-poule dans le centre-ville.
Jonathan Herimanana Nonnat, consultant en développement régional et du secteur privé chez Base Toliara, a rappelé : « L’État a récemment lancé le ‘Concours des villes propres et durables’ à l’échelle nationale. » En réponse aux appels de la région Atsimo-Andrefana et de la commune urbaine de Toliara, « Base Toliara a activement contribué au financement de la réparation des nids-de-poule, du nettoyage et de l’embellissement de la ville, notamment de l’Avenue Monja Jaona. » En moins d’un mois, cette avenue a été transformée, devenant plus agréable et attrayante. Tsihoaia Ravelosoa, deuxième adjoint au maire de Toliara I chargé du développement urbain, a exprimé la reconnaissance de la commune : « La commune urbaine de Toliara remercie Base Toliara pour les nombreuses actions menées, notamment dans le cadre du concours ‘Ville propre et durable‘ ».

Dialogue renforcé

Ce volontarisme social contribue aussi à réconcilier certaines franges de la population avec le projet minier. « Moi, personnellement, j’étais parmi ceux qui étaient contre Base Toliara, mais après mûre réflexion, ce projet apporte beaucoup à notre ville », témoigne Noromasy, habitante de Besakoa. Une dynamique confirmée par Herman Raelson, chef du fokontany Ambohitsabo : « Ce n’est pas la première fois que Base Toliara mène des actions sociales à Toliara, cela fait plusieurs années que leur engagement perdure ».

Ce dialogue renforcé repose sur des structures comme les Plateformes de Liaison Locale (PLL) pour l’échange et la résolution de conflits, et les Resettlement Working Groups (RWG), qui garantissent la transparence sur les indemnisations foncières, les déplacements de sépultures et la mise en place des projets de subsistance. Ce mécanisme de gouvernance participative constitue l’un des piliers de la vision à long terme de l’entreprise.

R.Edmond.

Célébration du 26 juin : Une grande fête populaire

3
Andry Rajoelina a passé en revue les troupes qui ont participé à la parade militaire à Mahamasina.
Andry Rajoelina a passé en revue les troupes qui ont participé à la parade militaire à Mahamasina.

Le gouvernement a promis de faire en ce 26 juin 2025 un évènement qui restera gravé dans les mémoires avec une célébration hors du commun.

Antananarivo s’est parée de ses plus beaux atours pour célébrer avec ferveur le 65e anniversaire de l’indépendance nationale. De l’avenue de l’Indépendance à Analakely jusqu’au mythique stade de Mahamasina, en passant par les rives illuminées du lac d’Ivato, la capitale malgache a vibré au rythme d’un programme festif inédit, mobilisant des milliers de citoyens. Dès les premiers jours des festivités, la liesse populaire s’est emparée de la ville. Les concerts gratuits offerts au cœur d’Antananarivo, sur l’avenue de l’Indépendance, ont attiré une foule nombreuse, la semaine dernière. Le soir du 25 juin, un spectacle féérique de jets d’eau et de feux d’artifice a embrasé le ciel d’Ivato, provoquant une affluence exceptionnelle. La ruée vers cet événement lumineux a confirmé la soif de communion festive de la population.

Le 26 juin, au lever du jour, des files d’attente se formaient déjà aux abords du stade de Mahamasina. Le traditionnel défilé militaire, moment solennel par excellence, y a rassemblé plus de 4 900 militaires issus des différentes forces de défense et de sécurité. Devant une tribune d’honneur garnie de hautes personnalités nationales et étrangères, le chef de l’État, Andry Rajoelina, a ouvert la cérémonie en appelant ses concitoyens à cultiver la « solidarité » et la « communion des esprits et des cœurs », condition essentielle selon lui pour poursuivre avec détermination les efforts de développement entrepris.

Souveraineté

« Nous sommes sur les rails du développement », a affirmé le président de la République, non sans rappeler l’importance de tirer les leçons de l’histoire. « Soixante-cinq années d’indépendance ne doivent pas être effacées, mais transmises à la génération future », a-t-il insisté. En guise d’exemple, il a évoqué la renaissance du « Rovan’i Madagasikara », « symbole de la souveraineté nationale » réduit en cendres le 06 novembre 1995, et désormais entièrement reconstruit grâce à l’engagement du gouvernement actuel. « C’est chose faite », a-t-il déclaré avec fierté. Le président de la République a également salué l’engagement indéfectible des forces armées, garantes de la défense de la souveraineté nationale, de l’intégrité du territoire et des institutions républicaines. Cette démonstration de force a été rehaussée par la présence de délégations militaires venues de divers horizons, « témoignant de l’amitié et du respect que nourrissent plusieurs nations à l’égard de Madagascar » nous a confié un analyste.

Stratégique

La Chine, fidèle partenaire de longue date, a déployé un contingent de 53 militaires dirigés par le colonel supérieur Chen Zhigang. La Corée du Sud, représentée par son attaché de défense à Addis-Abeba, le lieutenant-colonel Hong Soon-II, a également honoré l’événement de sa présence. La France, quant à elle, a marqué les festivités par une délégation de haut rang, conduite par le général de corps d’armée Éric Peltier, accompagné notamment du général de division Jean-Marc Giraud, commandant des FAZSOI, et du capitaine de frégate Adrien Le Franc. L’Inde, à travers une forte délégation militaire dirigée par le ministre d’État de la Défense Sanjay Seth, a souligné la dimension stratégique de son partenariat avec la Grande Île. Enfin, l’Égypte a tenu à envoyer le général de division Galal Ali Abd-Elrazek Ali, chef d’état-major adjoint de l’armée égyptienne, pour partager cet instant mémorable.

Rija R.

Tiako i Madagasikara : « Le peuple malgache a le droit de connaître la vérité »

4
Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Alors que le pays célèbre officiellement le 65e anniversaire de son indépendance, le ton est tout autre dans le camp du parti Tiako i Madagasikara (TIM). Dans un communiqué cinglant – signé de la main même de son président, Marc Ravalomanana – l’ancien chef d’État ne mâche pas ses mots et appelle les citoyens à « réfléchir profondément à la véritable souveraineté et indépendance de Madagascar ». Pour le leader de l’opposition, difficile de se réjouir dans le contexte actuel. « La vie est faite de contrastes. Alors qu’on tente d’embrasser les festivités, l’ambiance est assombrie par les nombreuses pertes humaines liées aux intoxications alimentaires qui frappent plusieurs régions du pays », dénonce-t-il.

Marc Ravalomanana exprime sa solidarité envers les familles endeuillées, adresse ses vœux de rétablissement aux victimes encore hospitalisées, mais surtout, pointe du doigt un silence qu’il juge coupable. « Ce drame ne doit pas être pris à la légère. Le peuple malgache a le droit de connaître la vérité ». Il accuse sans détour, « seule la transparence peut ramener un semblant de sérénité dans l’opinion publique. Il appartient à l’État d’apporter des explications claires, honnêtes et précises sur les causes réelles de ces intoxications alimentaires ». Une exigence légitime, martèle l’opposant, face à un régime qui, selon lui, préfère noyer la crise dans des feux d’artifice et des fanfares plutôt que d’assumer ses responsabilités devant une population meurtrie.

Julien R.

26 juin : Une démonstration de force et d’unité internationale au stade Barea

1
Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Le stade Barea a accueilli hier une cérémonie à l’occasion du 65e anniversaire du retour à l’Indépendance. Une foule dense a assisté à un événement marqué par la solennité et la ferveur patriotique. Le défilé militaire a rassemblé 4 989 membres issus de différentes entités : armée, gendarmerie, police, administration pénitentiaire et unités spéciales telles que l’ESPN, l’UIR, l’UGI ou encore le service antigang, accompagnés de 222 véhicules et 7 aéronefs. Des délégations militaires venues de 6 pays, dont la France, représentée par le général Éric Peltier (FAZSOI), et la Chine, avec 53 marins sous la conduite du colonel supérieur Chen Zhigang, ont honoré l’événement. D’autres nations partenaires, telles que l’Inde, l’Égypte, la Corée du Sud et les Comores, ont également marqué leur présence. L’apparition d’un robot-chien, la présentation du nouvel aéronef LET M410, les démonstrations chorégraphiques et les survols d’hélicoptères ont illustré une armée tournée vers l’innovation et la rigueur. L’ambiance a été dictée par la fanfare militaire, puis des prestations artistiques, des vidéos commémoratives, et des spectacles patriotiques le matin. L’après-midi, le spectacle a été plus contemporain.

Nadia R.

Intoxications alimentaires à Ambositra : L’Evêque et les prêtres du diocèse appellent à la responsabilité du pouvoir

2
Face à la série noire des cas d’intoxications alimentaires, l’Evêque et les prêtres du Diocèse d’Ambositra ont haussé le ton.
Face à la série noire des cas d’intoxications alimentaires, l’Evêque et les prêtres du Diocèse d’Ambositra ont haussé le ton.

Alors que le nombre de morts d’intoxications alimentaires continue à s’alourdir, l’Évêque et les prêtres du diocèse d’Ambositra ont haussé le ton

La série noire des cas d’intoxications alimentaires qui frappe actuellement plusieurs régions du pays n’a pas épargné la ville d’Ambositra. Face à cette situation dramatique, le diocèse d’Ambositra, par la voix de l’Évêque et de l’ensemble des prêtres, a publié une déclaration officielle mercredi 25 juin 2025. Un message empreint de compassion, de recueillement, mais aussi d’interpellation des autorités.
« C’est avec le cœur meurtri que nous nous adressons aux familles endeuillées », indique le communiqué. Le Diocèse fait référence aux nombreux cas de décès enregistrés récemment dans toute l’île, à la suite d’intoxications alimentaires, qui transforment des repas familiaux en véritables tragédies. À Ambositra même, 12 décès ont été recensés à ce jour. Plusieurs autres personnes restent hospitalisées, certaines dans un état grave.

Enquêtes en cours

Le Diocèse s’incline ainsi devant la mémoire des disparus et exprime sa solidarité aux familles touchées. Des prières sont également formulées pour le prompt rétablissement des malades encore en traitement. Une pensée particulière a aussi été adressée au personnel médical, salué pour son dévouement et son engagement en ces temps difficiles.
Mais au-delà du réconfort spirituel, l’Église lance un appel clair aux autorités. Le Diocèse demande aux responsables étatiques, aussi bien au niveau régional qu’au niveau national, de prendre leurs responsabilités face à cette situation préoccupante. Il exhorte à « accélérer les enquêtes en cours afin de déterminer les causes exactes de ces empoisonnements » et à communiquer sans délai les résultats à la population. L’objectif est de prévenir de nouvelles tragédies et d’éviter toute panique ou rumeur infondée au sein de la communauté.

Nouveaux drames

Le message se veut aussi un rappel spirituel. Le Diocèse insiste sur le fait que ces événements ne sont pas un signe d’abandon divin, mais doivent être perçus comme un appel à la conscience collective.
« Ce drame doit interpeller chaque responsable et chaque citoyen afin que chacun prenne la mesure de son rôle pour éviter de nouveaux drames », peut-on lire dans la déclaration. Ambositra, comme l’ensemble du pays, reste donc dans l’attente de réponses claires.
Mais en cette période sombre, la voix de l’Église se veut à la fois apaisante et mobilisatrice. En tout cas, les autorités ont choisi d’annuler toutes les manifestations et festivités qui étaient prévues dans la ville durant la soirée du 25 juin. Un geste qui a été salué par une partie de l’opinion publique, notamment en comparaison avec la réaction du pouvoir central.

Julien R.